vendredi 15 février 2019

Des bestioles mobiles il y a 2 milliards d’années

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Ces petits tunnels dans l’argile ont été creusés par des sortes de vers fouisseurs, à la recherche d’un film bactérien à manger… il y a 2,1 milliards d’années.
Un être vivant doté de mobilité autonome ? A quand cela remonte t-il ? Oh, les plus anciennes traces certaines, il y a environ 570 millions d’années, répondrait le paléontologue. Donc, une apparition nécessairement un peu (à 100 millions d’années près) antérieure, conclurait-il.
Et paf ! Article dans la revue PNAS – la revue de l’Académie nationale des sciences des USA – qui claque une nouvelle date : 2,1 milliards d’années (1). Un saut dans le temps phénoménal. Difficile à avaler pour les spécialistes de l’histoire de la vie très ancienne : auraient-il raté quelque chose ?
Réponse avec un coup d’œil sur l’article paru dans le PNAS. Le premier auteur n’est autre qu’Abderrazak El Albani. Le découvreur d’un écosystème qui a bousculé les manuels universitaires sur l’histoire de la vie. Une découverte remontant à 2008, publiée en 2010, à la Une de Nature tant elle bouleversait les connaissances.

Nichée dans des argiles gabonaises, près de Franceville, elle révélait des formes de vies macroscopiques, grandes comme votre main, avec des traces fossiles formidablement bien conservées. Des traces relatant l’histoire de l’éclosion, de la vie durant 200 millions d’années, puis de la disparition sans descendances directes, de formes de vies macroscopiques et pluricellulaires. Or, jusque là, pour les paléontologues, les êtres macroscopiques, et pluricellulaires, c’était beaucoup plus récent, il y a environ 600 millions d’années.

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