samedi 16 février 2019

« Ce n'est pas normal de se voir refuser des soins » en tant que patient précaire, recadre Christelle Dubos, secrétaire d'État

Marie Foult
| 14.02.2019



soins sdf
Crédit Photo : S. Toubon

Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, a détaillé ses pistes d'actions ce jeudi matin, dans le cadre d'une rencontre organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS).
Parmi celles-ci, la santé des personnes « les plus vulnérables ». Dans ce cadre, la secrétaire d'État a rappelé que la fusion de l'aide à la complémentaire santé (ACS) et de la CMU-C allait être mise en œuvre au 1er novembre 2019, afin d'améliorer l'accès aux soins en réduisant le taux de non-recours aux droits sociaux, et de simplifier la couverture sociale des plus démunis.

« Nous avons constaté que la demande d'ACS était par exemple très compliquée, et qu'il y avait un taux de non-recours très élevé de l'ordre de 40 % à 50 %, indique Christelle Dubos. Nous avons donc décidé de simplifier les choses. Cela s'articulera avec la réforme du reste à charge zéro. »
Déontologie médicale
L'ancienne députée de la Gironde souligne par ailleurs qu'elle travaille avec le Défenseur des droits Jacques Toubon, sur l'accès aux droits et aux soins. Récemment, ce dernier a demandé aux plateformes de prise de rendez-vous en ligne de mieux contrôler les informations publiées par les médecins sur leurs profils – certains affichant par exemple leur refus de soigner des bénéficiaires de la CMU-C.
« Des difficultés sont effectivement posées par certains médecins, nous travaillons là-dessus, mais cela relève de la déontologie médicale. Nous faisons aussi un travail avec les personnes concernées, en leur disant que ce n'est pas normal de se voir refuser des soins. Plus on en parlera et plus les médecins s'en rendront compte », estime Christelle Dubos.
Sur la santé des patients vulnérables, la secrétaire d'État précise que son travail suit les recommandations du rapport rendu en juillet 2018 par le Dr Philippe Denormandie (en tant que membre du conseil d'administration de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) et Marianne Cornu-Pauchet (directrice du fonds CMU-C) sur l'accès aux soins des personnes en situation de handicap et de précarité. Par ailleurs, une feuille de route sur la santé en prison est en train d'être finalisée, afin de mieux prendre en charge les personnes au moment de leur entrée, pendant et après leur sortie de prison, souligne Christelle Dubos.

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