vendredi 8 février 2019

Agnès Buzyn favorable à des délégations d’actes aux infirmières dans les services d’urgences

Paris, le jeudi 7 février 2019 – Dans sa synthèse annuelle, la Cour des comptes s’est penchée sur la situation des services d’urgences en France*.

Parmi ses multiples préconisations, la haute juridiction propose une mesure qui ne laissera pas insensible les infirmiers hospitaliers : la « mise en œuvre des délégations de tâches au sein de ces services ».
Les sages de la rue Cambon rappellent ainsi : « dans de nombreux services d’urgence, la dispensation d’antalgiques par un IDE est, de fait, déjà pratiquée. L’infirmier d’accueil peut également être autorisée à prescrire des radiographies à l’arrivée du patient, à orienter ceux d’entre eux qui présentent de la petite traumatologie, voire à poser un dispositif d’immobilisation après diagnostic par le médecin ». Dans ce contexte, pour les magistrats « les services d’urgence constituent un cadre favorable à la mise en place de délégations de tâches, en raison de la possibilité de recourir en permanence à un médecin en cas de difficulté. La définition récente du cadre juridique des pratiques avancées des infirmiers devrait permettre de progresser dans ce domaine, pour autant que leur champ de compétence soit élargi et adapté au contexte spécifique des urgences».

Une option à laquelle réfléchirait Agnès Buzyn. En effet, dans sa réponse officielle au rapport, elle abonde :  « une telle modification permettrait alors d’intégrer les actes spécifiques à l’urgence soit dans le rôle autonome propre à l’infirmier, soit dans le rôle prescrit de l'infirmier. Cette question pourra être abordée ».


Chiche !  

*Voir notre article : « Médecine d’urgences : la Cour des comptes distribue les bons et les mauvais points »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire