dimanche 6 janvier 2019

Schizophrénie : 2019, l’année du changement de nom ?

Par Didier Morel
05/01/2019 

Oui, la schizophrénie fait peur. Il n’y a pas un mois sans que les médias focalisent sur la pathologie d’un meurtrier pour expliquer son geste. Une analyse très réductrice qui stigmatise les personnes touchées par la maladie. Mais le monde médical et les familles se mobilisent pour changer son nom.
L'association PromesseS lance le débat pour changer le nom de la schizophrénie
L'association PromesseS lance le débat pour changer le nom de la schizophrénie Crédits : Getty
Bipolaire, autiste, schizophrène... le vocabulaire de la psychiatrie a envahi le langage courant. Mais la banalisation de ces termes ne coïncide pas avec une meilleure connaissance de ces troubles. La schizophrénie, tout particulièrement, souffre d'une image désastreuse. Elle est LA maladie dont on n’ose prononcer le nom, car l’entendre suscite immédiatement l’effroi. Elle renvoie à la violence, voire à des actes meurtriers. Ces préjugés entraînent une stigmatisation qui empêche certains malades d’adhérer à leur traitement. La schizophrénie concerne environ 0,7% de la population mondiale et touche près d'une personne sur cent en France. Face à ce chiffre et à la recrudescence des maladies psychiques qui pourraient devenir, selon l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, la première cause de handicap au monde d'ici 2020, les familles touchées par la schizophrénie d’un proche se mobilisent. A l’instar de pays comme le Japon, elles souhaitent lancer le débat sur la pertinence de changer le nom et donc le regard porté sur cette maladie. Mais ce n’est pas si simple et les résultats sont parfois contradictoires.

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