mardi 22 janvier 2019

Pédopsychiatrie : « La situation est grave »

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INTERVIEW. Manque de personnel et de lits, crise des vocations, crédits en baisse... Bernard Golse, pédopsychiatre à l'hôpital Necker, sonne l'alerte.


Bernard Golse est chef du service de pédopsychiatrie de l'hôpital Necker à Paris et président de la Cippa(Coordination internationale entre psychothérapeutes, psychanalystes et membres associés s'occupant de personnes avec autisme).Postes vacants, personnel en sous-effectif permanent, manque de lits, ascendant de plus en plus fort et problématique des neurosciences, crédits en berne pour la recherche : la psychiatrie publique, en France, vit une crise historique sur laquelle les professionnels du secteur ne cessent d'alerter le gouvernement. Une pétition, déjà signée par plus de 3 000 professionnels et usagers, circule actuellement sur Internet. Ce mardi 22 janvier est prévue une grande mobilisation nationale soutenue par trois syndicats de psychiatres et de médecins. Bernard Golse alerte, lui aussi, sur le naufrage du secteur spécifique de la pédopsychiatrie. Que va devenir un pays qui ne se donne plus les moyens de soulager la souffrance mentale de ses enfants et adolescents ?
Le Point : Quel est le problème le plus criant de la pédopsychiatrie  ?
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Portrait du Bernard Golse, medecin, pediatre, pedopsychiatre et psychanalyste. Photographie 2013 ©DRFP/Leemage
Bernard Golse : Le manque de praticiens hospitaliers… Le nombre de postes non pourvus en pédopsychiatrie est dramatique. Ces postes sont donc parfois occupés par des psychiatres d'adultes, ce qui n'est pas satisfaisant, ou par des médecins étrangers qui n'ont pas forcément la formation adéquate. Mais ils sont aussi bien souvent laissés vacants.

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