vendredi 11 janvier 2019

60 personnalités signent un appel pour un secrétariat d’État à la santé publique

Marie Foult
| 08.01.2019


Soixante personnalités de la santé et de la société civile (médecins, experts, économistes, etc.) ont signé une tribune dans « le Parisien » qui reprend les axes du programme de l'Institut Santé, think tank dirigé par l'économiste Frédéric Bizard. Parmi les signataires, Alain Coulomb, ex-directeur de la Haute Autorité de santé (HAS) ; le Dr Philippe Cuq, coprésident du syndicat Le BLOC ; le Pr Alain Deloche, co-fondateur de Médecins du monde ; le Pr René Frydman, gynécologue-obstétricien ; le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et chroniqueur sur Europe 1 ou encore le Dr Jean-Philippe Masson, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR).

La note de l'Institut Santé, publiée en novembre, préconisait d'établir un « nouvel ordre médical » articulé autour des pathologies chroniques et de la santé publique (plutôt qu'un système centré sur le curatif). Elle plaidait pour la réorganisation des soins de ville, avec « une vraie décentralisation », et pour une nouvelle gouvernance territoriale, composée de professionnels de santé et de citoyens, à l’échelle de bassins de vie et responsable d'un cahier des charges précis (accès aux soins, PDS, formation des internes, fonctionnement de pôles médicaux de proximité). Une refonte de l'hôpital, resitué au sein d'un maillage régional, était réclamée.
Émiettement

Face à l'« émiettement mortifère »  des institutions de santé publique, le cercle de réflexion proposait surtout de créer un secrétariat d’État à la Santé publique avec une double tutelle (Premier ministre et ministre de la Santé). En lieu et place des agences et hauts conseils actuels, un Institut pour la qualité et l’équité en santé (IQES) était proposé, « bras armé de l’État » pour définir une stratégie nationale de santé. 
L’UNCAM (Union nationale des caisses d'assurance-maladie), de son côté, piloterait totalement les trois secteurs du soin – ville, hôpital et médico-social. La détermination des règles de tarification des établissements (publics et privés), une des prérogatives de l'État, serait ainsi dévolue à l'assurance-maladie.

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