samedi 3 mars 2018

Prêtons attention à l’ennui

Résonances. Les prothèses numériques vont-elles nous priver de moments de vague-à-l’âme ? Retour sur cette catégorie de la vie affective scrutée par les historiens des sensibilités.

LE MONDE IDEES  | Par 

« L’Ennui » (1893), de Gaston La Touche.
« L’Ennui » (1893), de Gaston La Touche. WIKIMEDIA COMMONS

A l’heure des campus numériques et des pratiques pédagogiques « innovantes » à tout-va, une plaisante enquête sociologique, diffusée auprès des enseignants d’une grande institution académique parisienne, est venue calmer les ardeurs technophiles de nos contemporains. Elle étudie les effets de l’usage de l’ordinateur dans la qualité de la prise de notes pendant les cours.

Il apparaît que les étudiants, atteints d’un « biais optimiste », croient pouvoir écouter, synthétiser et s’approprier le discours du professeur en même temps qu’ils poursuivent leurs petites affaires sur ­les réseaux sociaux. En réalité, leur travail en est négativement affecté. Celui des autres (les archaïques écrivant à la plume) aussi, également happés par les sortilèges de l’écran…

La psychiatrie ou l’ouverture au semblable et au différent





Perspectives Psy 2017/3

Rencontre avecMarcel Sassolas

Premières lignes

Marcel Sassolas a fait ses études de médecine puis de psychiatrie à Lyon.Après avoir été médecin vacataire dans le service de psychiatrie universitaire du professeur Jean Guyotat à Lyon, il a exercé les fonctions de Médecin-Chef de l’Association « Santé mentale et communautés » à Villeurbanne (près de Lyon) depuis sa création (1968), jusqu’à sa propre retraite en 2000.Il a été à l’origine d’un certain...


Le concept de rétablissement en psychiatrie : modes d’appropriation et points de vigilance éthiques





Perspectives Psy 2017/3

parMarie Koenig
Psychologue clinicienne, Maître de conférences en psychologie, Laboratoire de Psychopathologie et de Neuropsychologie – LPN EA 2027, Paris, France.
Psychologue clinicienne, Doctorante en psychologie (Université Paris 8 et Cabinet chrysippe), Paris, France.

Résumé

Français
L’article souligne le « pouvoir de rassemblement » du rétablissement, dont l’intérêt croissant dans diverses disciplines, en France et à l’international, conduit à réunir nombre d’acteurs autour d’un même sujet (ou projet) aux enjeux sociétaux fort. 


Schizophrénie : vivre avec

LE MAGAZINE DE LA RÉDACTION par Aurélie Kieffer
02/03/2018

55 MIN

La schizophrénie touche 0,7% de la population mondiale, 600 000 personnes en France. Comment vit-on avec ? Comment poursuivre ses études après une hospitalisation en psychiatrie? Ou accéder à la formation, au travail, alors que le mot schizophrénie fait toujours peur ? Un reportage de Sarah Maquet.

La schizophrénie se déclare généralement entre 15 et 25 ans.
La schizophrénie se déclare généralement entre 15 et 25 ans.  Crédits : Foolz - Radio France
En France, environ 600 000 personnes souffrent de schizophrénie. En prenant en compte les proches des malades, on estime le nombre de personnes impactées par cette maladie entre 3 et 5 millions. La schizophrénie se déclare le plus souvent entre 15 et 25 ans. Environ la moitié des patients souffrant de schizophrénie fait au moins une tentative de suicide dans sa vie et 10 % en meurent. Aujourd'hui, une prise en charge adaptée permet d’obtenir une rémission durable chez un tiers des patients. 

Le témoignage accablant d'un infirmier psychiatrique sur les "traitements inhumains" au CHU de Saint-Etienne

Accueil
02 Mars 2018

Le CHU de Saint-Etienne a été épinglé par le contrôleur général des lieux de privation de liberté en raison du traitement infligé aux patients du pôle psychiatrique. "France-Soir" a pu se procurer le courrier adressé par l'un des infirmiers à la ministre Agnès Buzyn qui détaille la réalité derrière les portes du service de psychiatrie.
C'est un "coup de gueule" autant qu'un cri de détresse que cet infirmier du CHU de Saint-Etienne a voulu faire parvenir à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, suite aux révélations du rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) sur la section psychiatrique de l'établissement.
Dans ce document remis à la ministre mi-février que France-Soir a pu se procurer, l'infirmier qui tient à rester anonyme confirme les griefs portés à l'établissement: des "traitements inhumains", des patients maintenus au service des urgences faute de place, et des isolations ou des contentions forcées en dehors des cas exceptionnels nécessitant ce type de pratiques.
Pour l'infirmier vivant au quotidien ces dérives, un responsable: "Des objectifs de gestion et d’administration" que les dirigeants de la structure ont appliqué en faisant "porter l’effort sur les patients eux-mêmes, par une déconsidération de leur besoins, de l’égard et du respect qui leur est dû, et de leur sécurité".
Et l'infirmier de décrire (et de confirmer au passage) les conditions imposées pour remplir ces objectifs: des"capacités d’accueil des urgences dépassées avec installation de patients à même le sol et contentions sur brancards dans les couloirs, patients en isolement ou en restriction de liberté à cause d’une configuration de services ou des effectifs soignants insuffisants ne permettant pas un accès à des espaces communs sécurisés".

Thomas Andrillon : «Le cerveau va toujours trouver un moyen de dormir, qu’on le veuille ou non»

Par Erwan Cario, Recueilli par — 


Illustration André Derainne

Le chercheur en neurosciences explique que le sommeil, loin d’être monolithique, gagne par phases les différentes régions cérébrales. Une activité complexe que les nouvelles expériences aident peu à peu à comprendre.

« J’ai été femme de cheminot »

Dans une tribune au « Monde », Frédérique Couzigou, psychologue et écrivain, dénonce le discours systématique contre les « privilèges des fainéants », antichambre de la croyance dans une élite de « surhommes », étalon de la « réussite ».

LE MONDE ECONOMIE |  | Par 
Tribune. J’ai été femme de cheminot. J’ai suivi, tous les trois ans, les mutations professionnelles et donc connu à chaque mouvement de poste, le chômage, la précarité dans mon propre parcours professionnel. Etre cheminot, c’est accepter une mobilité, c’est dormir dans des foyers plutôt que chez soi, c’est déblayer la voie de chemin de fer sous la neige et dans le froid, c’est vérifier au quotidien la sécurité du matériel, la fonctionnalité des équipements, la sécurité des voyageurs. C’est garder malgré tout la courtoisie quand, assis confortablement et au chaud, un voyageur râle après dix minutes de retard.

Au-delà de cette actualité navrante sur les soi-disant privilèges du cheminot, du retraité, du fonctionnaire – qui est aussi une infirmière épuisée, un policier suicidaire, un professeur accablé, un chercheur en précarité – il en va de comment la société, notre communauté, prend soin de la fragilité.

vendredi 2 mars 2018

Réforme De Block de la psychothérapie : la porte ouverte aux "charlatans diplômés universitaires"


01/03/2018
Maggie De Block
Maggie De Block - © NICOLAS MAETERLINCK - BELGA

La réforme de la psychothérapie vient d'être validée. La Cour constitutionnelle a rejeté les derniers recours introduits contre le projet de loi de la ministre de la Santé Maggie de Block. Les associations de psychologues menaient le combat depuis 12 ans.

La ministre veut médicaliser la psychothérapie, limiter son exercice aux seuls diplômés en médecine et en psychologie. De nombreux praticiens vont devoir cesser leur activité.
Martine Vermeylen, présidente de l'Union professionnelle des psychologues n'en revient pas : le long combat des psychothérapeutes contre le projet de Maggie De Block réformant leur profession, s'achève sur un échec cuisant : seuls les diplômés en médecine et en psychologie pourront encore porter ce titre. "Madame De Block a exclu toute une série de gens extrêmement bien formés et qui ont une tradition de  psychothérapie et de formation par l'expérience" explique-t-elle.

« Super infirmier » contre déserts médicaux, l’idée fait son chemin




Paris, le vendredi 2 mars 2018 - Dans une tribune publiée sur le site internet du Journal du Dimanche, les professeurs de médecine Bruno Riou et Serge Uzan* estiment que l'augmentation du numerus clausus, souvent évoquée pour pallier les problèmes des déserts médicaux est une fausse bonne idée et appellent à privilégier la piste des "supers infirmiers". 

Déjà expérimentés dans de nombreux pays et notamment aux États-Unis depuis plusieurs décennies et au Canada plus récemment, les "supers infirmiers" sont, comme le rappellent les deux universitaires «des métiers à durée de formation intermédiaire entre celle d'infirmier (bac + 3) et celle de médecin (bac + 10 et plus) ».

L’UFML-S réclame un encadrement strict des maisons de santé contre les « professions autoproclamées soignantes »

Stephane Lancelot
| 02.03.2018


Dans un communiqué paru mercredi, l’UFML-S réclame un meilleur encadrement des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP). Le syndicat du Dr Jérôme Marty dénonce les dérives de certaines d’entre elles avec l’installation en leur sein de « professionnels ni médicaux ni paramédicaux, aux pratiques non reconnues et autoproclamées , aux contours mal définis dont la formation peut parfois se réduire à 17 jours, non conventionnés, aux tarifs libres de 50 € en moyenne la "consultation"  échappant à tout contrôle ».
L’UFML-S vise ici les « énergéticiens, réflexologues , coachs de vie de toutes tendances, naturopathes, pratiques d’accu pression ».

La kétamine révolutionne la prise en charge de la dépression sévère

Résultat de recherche d'images pour "le figaro santé"

27/02/2018

Cette molécule donne des résultats spectaculaires chez les patients pour qui aucun traitement n’est efficace.
Elle a longtemps été utilisée pour anesthésier les animaux ou les hommes avant d’être détournée par certains fêtards ou amateurs d’expériences hallucinogènes. Désormais, la kétamine offre de belles perspectives dans la prise en charge de la dépression.
C’est par hasard que les effets antidépresseurs de cette molécule mise au point dans les années 1960 ont été découverts il y a bientôt vingt ans. Une véritable révolution dans le monde de la psychiatrie, qui n’avait pas connu d’innovation thérapeutique dans la prise en charge de la maladie depuis près de cinquante ans.

Ce designer invente le « robot des derniers instants »


   28 février 2018

Résultat de recherche d'images pour "Ce designer invente le « robot des derniers instants »"
Crédits : capture Youtube / Dan Chen

L’ingénieur américain Dan Chen a mis au point un robot dont l’unique mission est de réconforter un être humain en fin de vie. L’utilité se situerait au niveau des personnes se retrouvant seules avant leur dernier soupir.

Lire la suite et voir la vidéo ...

Les psychopathes hollandais sont différents des psychopathes américains


  1 mars 2018

Nous avons tous en tête le psychopathe tueur en série ou autre maniaque comme le montrent certains films ou le relayent parfois les médias outre-Atlantique. Il faut savoir que le psychopathe américain n’est pas un modèle sur lequel se calquent tout ceux qui viennent d’autres pays.
Évidemment, lorsque nous évoquons le terme psychopathe, de nombreux profils traversent notre esprit. Cependant, il se pourrait que les caractéristiques qualifiant ce genre de personnage diffèrent selon la provenance de ce dernier. Une étude publiée dans le Journal of Abnormal Psychology en janvier 2018 tend à démontrer ce phénomène.
Les chercheurs ont analysé le profil de 7450 délinquants aux États-Unis et aux Pays-Bas afin de déterminer les principales caractéristiques de la psychopathie. Une grande partie des sujets semblaient correspondre aux critères de la liste révisée d’évaluation de la psychopathie (PC-R) de Robert Hare.