vendredi 2 mars 2018

« Super infirmier » contre déserts médicaux, l’idée fait son chemin




Paris, le vendredi 2 mars 2018 - Dans une tribune publiée sur le site internet du Journal du Dimanche, les professeurs de médecine Bruno Riou et Serge Uzan* estiment que l'augmentation du numerus clausus, souvent évoquée pour pallier les problèmes des déserts médicaux est une fausse bonne idée et appellent à privilégier la piste des "supers infirmiers". 

Déjà expérimentés dans de nombreux pays et notamment aux États-Unis depuis plusieurs décennies et au Canada plus récemment, les "supers infirmiers" sont, comme le rappellent les deux universitaires «des métiers à durée de formation intermédiaire entre celle d'infirmier (bac + 3) et celle de médecin (bac + 10 et plus) ».
Ils précisent « c’est l'infirmier clinicien, évoqué dans le Plan cancer ou la Grande Conférence de la santé. Il s'agit de favoriser l'émergence d'exercices de niveau master professionnel tels qu'ils existent déjà (infirmier anesthésiste), ce qui suppose une valorisation salariale et statutaire, une clarification des responsabilités médico-judiciaires et de la ¬rémunération de chacun des ¬acteurs de la chaîne d'exercice et des responsabilités ». 

Ils reconnaissent néanmoins, que « cela nécessite une discussion au sein des spécialités concernées de ce qui relève d'un médecin et de ce qui peut relever d'un infirmier clinicien, et donc une mutation profonde de notre système de santé ». 

* Sorbonne Universités

F.H.

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