mardi 25 décembre 2018

Le pape François face à ses ennemis

Par Ariane Chemin  Publié le 19 octobre 2018

On avait rarement vu tel front contre un souverain pontife. En France aussi, Jorge Bergoglio compte des ennemis.

A Rome, le Palazzo del Grillo jouxte le forum de Trajan et l’Angelicum, la célèbre université des dominicains. La princesse bavaroise Gloria von Thurn und Taxis y tient salon. Depuis la mort de son mari, cette ex-égérie punk, grande collectionneuse d’art, est devenue une figure morale en Allemagne. Des rives du Tibre à celles du Danube, dans son fabuleux palais familial de Ratisbonne, cette créature blonde de 58 ans se consacre désormais tout entière à l’Eglise et à ses œuvres. Il y a quelques années encore, elle offrait le sapin de Noël de la place Saint-Pierre, importé tout droit de ses domaines.

Son cher Benoît XVI l’avait faite « dame de l’ordre de Saint-Grégoire », un joli cadeau pour cette amatrice de messe en latin et de chants grégoriens. Mais quand François dénonce « la spiritualité de l’autruche » des traditionalistes, demande aux prêtres de vivre « au milieu de leur troupeau pour sentir les brebis », embarque dans son avion, sur l’île grecque de Lesbos, des familles de migrants musulmans, Gloria von Thurn und Taxis frémit, affolée. Et les racines chrétiennes de l’Europe ? Ce pape argentin la dérange, comme Angela Merkel la déçoit désormais. Alors, à grand renfort de dîners, elle prépare l’après-François, la renaissance.


Les papes ont toujours eu des problèmes avec les princesses. Bien avant cette aristocrate bavaroise, en 1977, Elvina Pallavicini avait organisé, dans un palais voisin, un dîner en l’honneur de Mgr Lefebvre, le schismatique français. Pour succéder un jour à ce François qu’elle n’apprécie guère, la princesse Gloria a déjà testé plusieurs poulains. Elle a d’abord jeté son dévolu sur Robert Sarah, un cardinal conservateur né en Guinée-Conakry, qui, depuis qu’il écrit des livres, est invité un peu partout dans le monde. Mais elle s’est vite aperçue qu’il n’avait pas l’âme d’un frondeur et ne mènerait pas de guerre contre l’Argentin.

Les grandes manœuvres

Depuis l’été dernier, quand l’aristocrate bavaroise reçoit au Grillo, c’est un autre cardinal, le Canadien Marc Ouellet, qu’elle place à sa longue table, épicentre de ses manœuvres. Ouellet est également un catholique « ultra ». Il est ambitieux, donc assez prudent pour ne pas injurier l’avenir. Préfet de la congrégation pour les évêques au Vatican, il vient d’ailleurs de « blanchir » le pape des accusations de Mgr Carlo Maria Vigano, ancien nonce à Washington, selon lequel François avait couvert les accusations de pédophilie du cardinal américain Theodore McCarrick.

« Faites attention, Jorge, les Borgia sont toujours au Vatican » 
Alicia Oliveira, avocate et intime du pape

Il est rarement question de putsch, au Vatican. Vicaire du Christ sur Terre, le pape est dit infaillible. Personne ne peut choisir de le faire partir. Mais en démissionnant, en février 2013, Benoît XVI a bousculé la tradition. Fatigué, inquiet de ne plus pouvoir – ou savoir – tenir la machine, il a pris tout le monde de court et a créé une forme de jurisprudence. D’une certaine manière, il y a désormais deux papes à Rome : Benoît a pris sa retraite au monastère Mater Ecclesiae, au cœur des jardins pontificaux et à quelques centaines de mètres à peine de la résidence Sainte-Marthe, où habite François.

« Faites attention, Jorge, les Borgia sont toujours au Vatican », constatait une amie argentine, l’avocate Alicia Oliveira, décédée en 2014. Elle avait confié cet échange au journaliste suisse Arnaud Bédat. « Pas d’inquiétude, je ne bois jamais de thé ! », avait plaisanté François. Jamais, il le sait, son prédécesseur ne se mêlera à la cohorte de ses ennemis. Ils ont traversé l’un après l’autre l’épreuve du feu et forment désormais une petite amicale. Vivre à côté de Benoît XVI, « c’est comme avoir un grand-père à la maison ». Ceux qui tentent de le fragiliser sont, hélas, plus jeunes et aux commandes de sacrées tours de contrôle.

« Le centre de l’univers politique »

Lorsqu’il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, la plus importante du Vatican, le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, évêque de Ratisbonne (la ville de la princesse Gloria et celle où vivait Benoît XVI), a tout fait pour entraver les décisions du pape. Mais voici maintenant que l’on vient des Etats-Unis pour le contester ! L’homme prêt à braver Bergoglio s’appelle Steve Bannon. C’est un suprémaciste blanc, ancien dirigeant du site Breitbart News et ex-stratège de Donald Trump. Depuis 2014, date de ses premiers allers-retours, Rome est redevenue, à ses yeux, « le centre de l’univers politique ».

Avec sa plate-forme The Movement, Bannon veut faire élire un maximum de candidats d’extrême droite aux élections européennes du printemps prochain et tenter de bloquer l’Europe dès 2019. Il va aussi ouvrir une « académie de formation » dans une chartreuse des Abbruzes, en Italie. Ses adversaires ? L’Union européenne, les élites, les médias et… François. « Le pape dit que puisque l’Europe se vide, les migrants prendront leur place, vient de déclarer M. Bannon au Figaro. Je préférerais qu’on s’occupe des taux de natalité. »

« Migrants ». Le mot est lâché. Pour les anti-François, c’est la tache noire, le péché originel – presque une aubaine pour les opposants de la première heure. « La question des migrants s’est imposée de manière inattendue, dès 2013, comme le grand sujet de son pontificat, rappelle Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions et directeur des rédactions de la revue Esprit. Le pape arrive en Italie au moment où des familles entières meurent en Méditerranée. Face à des hommes qui se noient, il ne veut pas réfléchir et invoque la tradition évangélique et biblique. Du coup, il devient le naïf. » Un complice du « grand remplacement » des populations, assure Steve Bannon, dont le livre de chevet est le roman d’anticipation, paru en 1973, du Français Jean Raspail, Le Camp des saints.

« Mon pape, c’est Benoît »
Dans sa bataille contre François, le « général » Bannon dispose d’un allié de rêve : le cardinal américain Raymond Leo Burke. Dès 2014, ce petit homme trappu issu de l’Amérique profonde s’est opposé au pape lors du synode sur la famille : la communion des divorcés remariés, l’accueil des homosexuels, la dissolution trop rapide des mariages, rien ne lui convient. D’où son limogeage de son poste de préfet du tribunal de la signature apostolique, le nom ronflant du conseil constitutionnel du Vatican. Limogé ! Du jamais-vu dans l’histoire de la curie. Une gifle, mais le gage d’une totale liberté d’expression.

Aujourd’hui, le cardinal Burke est président d’honneur de l’Institut Dignitatis Humanae, un think-tank ultraconservateur installé par Bannon à Rome, à un jet de pierre de la basilique Saint-Pierre. Chez lui, lors de discrètes réunions, près de Via de la Conciliazione, le prélat accueille le ministre italien de l’intérieur et chef de la Ligue, Matteo Salvini, et parfois le jeune ministre de la famille du gouvernement Conte, Lorenzo Fontana, un des cadres du parti italien d’extrême droite. Il y a deux ans, un journaliste l’avait interrogé au sujet de François. « Disons que je préfère le cardinal Burke », avait répondu M. Fontana. M. Salvini, lui, porte parfois en public un tee-shirt expliquant : « Il mio papa è Benedetto » (« mon pape, c’est Benoît »).

Burke ne reste pas vissé à Rome. L’opposant le plus virulent du pape François a pris la tête d’une fronde qui le mène de l’autre côté des Alpes, en France. Le 15 août 2017, il célébrait ainsi la messe et les vêpres à Saint-Benoît, un monastère de La Garde-Freinet, dans la campagne varoise. Il était invité par son prieur bénédictin, Dom Alcuin Reid, Australien réfugié dans le diocèse du très conservateur évêque de Toulon, Dominique Rey.

Colère souterraine
Mgr Rey est un fin politique, ne fait rien au hasard et a l’œil sur ses invitations. Il a porté Marion Maréchal Le Pen sur les fonts baptismaux en l’invitant à son université d’été de la Sainte-Baume, juste avant les élections régionales de décembre 2015. Comme tant d’autres, l’évêque de Toulon maintient les apparences en multipliant les pèlerinages à Rome. Mais l’accueil des homosexuels dans l’Eglise, comme celui des migrants dans les paroisses, réclamé haut et fort par le pape, provoquent sa colère. Il a peuplé son diocèse de ces communautés latino-américaines évangélistes et conservatrices dont le pape a une sainte horreur, telle la Cançao Nova (« chant nouveau »), une congrégation brésilienne qui assure son service de presse et sa communication.

« La moindre phrase de François est décortiquée, le moindre mot de travers traqué, chaque projet interprété » 
Jean-Louis Schlegel, directeur de la revue « Esprit »

« Rey se flatte de compter aujourd’hui le plus grand nombre de séminaristes du pays, raconte Gino Hoel, journaliste à la revue catholique progressiste Golias, mais on a l’impression que François n’y prête pas plus attention qu’à la France. » L’Argentin, en effet, n’y a toujours pas prévu de voyage officiel. Tous ses prédécesseurs étaient, eux, francophiles : Jean XXIII avait été nommé nonce à Paris après la guerre ; le meilleur ami de Paul VI était le philosophe Jean Guitton ; Jean-Paul II avait suivi une partie de ses études de théologie dans la capitale française ; Benoît XVI était membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Lorsqu’il s’est rendu au Parlement européen, fin 2014, François, lui, n’a même pas fait un crochet par la cathédrale de Strasbourg. « La France, fille aînée et infidèle de l’Eglise », a-t-il lâché un jour à Olivier Ribadeau-Dumas, secrétaire de la Conférence des évêques de France.

« Il y a tout de même un problème entre ce pape et nous », soufflent certaines voix dans l’Hexagone. La phrase, en général, s’achève dans un long silence. La colère catholique gronde rarement hors des souterrains. Il faut ouvrir les yeux et tendre l’oreille pour repérer l’ennemi du pape François chez l’interlocuteur aimable et cultivé qui vous aide à brosser son portrait. Ce n’est parfois qu’un simple rire nerveux, une mâchoire crispée. Le plus souvent une remarque glissée en incise : « Refuser de porter les mocassins de Gammarelli le jour de son élection, c’était quand même bizarre » ; « Mon Dieu, ce que les alentours du Vatican sont sales depuis cinq ans ! » ; « J’ai beau réfléchir, je n’ai pas le souvenir d’un pape parlant comme ça à tout bout de champ » ; « Vous ne l’avez pas trouvé fatigué à l’audience générale ? » ; et surtout, imparable : « Benoît XVI était quand même un grand théologien. »

Griefs et phrases-chocs
« La moindre phrase de François est décortiquée, le moindre mot de travers traqué, chaque projet interprété », relève Jean-Louis Schlegel. Un jour de janvier 2015, le pape revient des Philippines, il déclare dans l’avion que « certains croient, excusez-moi du terme, que, pour être bons catholiques, ils doivent être comme des lapins », sous-entendu faire beaucoup d’enfants. Nouveau drame. Jorge Bergoglio songe sans doute aux villas miserias (« bidonvilles ») de son pays et aux favelas du Brésil, mais une partie de la bourgeoisie catholique d’Europe est choquée. Deux jours plus tard, il est contraint de faire l’éloge des familles nombreuses.

« Le noyau dur de ses ennemis, ce sont les évangéliques texans, de loin les plus énervés, décrypte Patrice de Plunkett, ex-directeur du Figaro Magazine, qui tient un blog soutenant les positions du pape François. Pour eux, il ne peut pas être catholique puisqu’il critique le capitalisme. En France, cette analyse n’était reprise que par quelques rares sites confidentiels. Mais après le débat sur le mariage homosexuel, en 2013 et 2014, ces militants anti-François, minoritaires, ont mis la main sur un vaste public, qui n’était jusque-là en rien hostile à François. En France, les attaques ont commencé là, dans l’excitation de la Manif pour tous » et des rencontres du pape avec les migrants de l’île italienne de Lampedusa, puis à Lesbos.

Les griefs se déclinent en phrases-chocs. « Le pape François est en train de faire de l’Eglise une Eglise de droits-de-l’hommistes », tweete Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro. Une frange de la droite identitaire, aujourd’hui en plein essor, en fait sa tête de Turc – y compris lorsqu’elle n’est pas catholique. « Le point commun entre Macron et le pape, ces deux jésuites, c’est leur universalisme. Les deux font une croix sur les racines chrétiennes de l’Europe, assène le 4 juillet, le pamphlétaire Eric Zemmour sur la chaîne de télé du Figaro. L’Europe catholique d’avant n’existe plus. Elle sera au mieux multiculturelle, au pire islamisée, et je ne pense pas que ça désespère le pape. »

Pétition aux Editions du Cerf
Même les récents scandales pédophiles qui ont longtemps laissé les « tradis » silencieux deviennent une arme de choix. « Ceux qui, hier, refusaient que j’écrive que la pédophilie est, pour un catholique, une monstruosité pire encore que pour les non-croyants, l’horreur humaine se doublant d’une horreur métaphysique, sont les mêmes qui depuis quelques semaines hurlent que cette pédophilie est une chose atroce, dénonce Patrice de Plunkett. Ils y voient un moyen de nuire à ce pape que, depuis quatre ans, ils détestent pour des raisons politiques. »

« On peut imaginer qu’un conclave se tiendra en 2020, puisque François avait clairement annoncé en 2013 que son pontificat serait court » 
Alain Pronkin, chroniqueur religieux canadien

La droite identitaire a le vent en poupe. C’est elle qui vend des livres, occupe les plateaux de télévision, oblige à des choix éditoriaux. Des frictions apparaissent au sein des rédactions, jusqu’à Radio Notre-Dame, où la couverture de la tranche d’actualité du matin divise pro et anti-François. Le débat gagne même de solides institutions : le Cerf, maison d’édition dominicaine vieille de bientôt un siècle et habituée à cultiver une discrétion de bon aloi. Passe encore que Jacques de Guillebon, devenu aujourd’hui le « numéro deux » de Marion Maréchal, y ait trouvé un bureau durant plusieurs mois. Mais les choix éditoriaux du directeur général, Jean-François Colosimo, arrivé en 2013, font débat. Fait inédit, une pétition contre la nouvelle politique éditoriale a même circulé dans la maison. En 2017, certains religieux et auteurs s’étranglent à nouveau en voyant publié un Dictionnaire du conservatisme dirigé par le professeur de droit public Frédéric Rouvillois, longtemps monarchiste. Un ancien de l’Action française dans une maison créée sous Pie XI pour lutter contre cette organisation antirépublicaine ? Un comble !

« Il y a un petit establishment français de quelques noms qui, sous une apparence de neutralité professionnelle, historienne ou journalistique, mène la guerre au pape François, accuse Patrice de Plunkett. C’est la reconstitution du milieu conservateur académico-intellectuel de l’avant-guerre, qui avait disparu en 1944-1945. » Jean-Louis Schlegel, le directeur de la revue Esprit, qui fut aussi éditeur au Seuil, abonde : « Le pape est devenu la victime d’un vieux fond de maurrassisme, pour lequel la religion est d’abord une arme politique. Les “cathos de gauche” comme moi critiquions Jean-Paul II sur la bioéthique et sur son rigorisme moral, mais jamais nous ne l’avons épinglé sur son physique, sa maladie. La haine et la violence dont François fait désormais l’objet, ici et là, est pour moi inédite. »

« Il faut aller de l’avant »
Officiellement, François s’en fiche. « Pour ma santé mentale, je ne lis pas les sites Internet liés à cette prétendue “résistance”. Je sais qui ils sont, je connais ces groupes, mais je ne les lis pas, confie-t-il, le 16 janvier, à des jésuites chiliens réunis à huis clos. S’il y a quelque chose de très sérieux, on m’en informe pour que je le sache. C’est une peine, mais il faut aller de l’avant. Les historiens disent qu’il faut un siècle avant qu’un concile s’enracine. Nous sommes à la moitié du chemin. » La confidence est reproduite dans la Civilta Cattolica, la revue des héritiers d’Ignace de Loyola, à Rome. De précieux éléments de langage pour contrer ceux qui, comme aux Etats-Unis, évoquent désormais ouvertement la fin de son pontificat.

Qui succédera au pape François ? C’est le titre du livre d’Alain Pronkin, un chroniqueur religieux canadien, à paraître le 1er novembre chez Fidès, au Québec. Un ouvrage quasi scientifique qui dresse le portrait-robot du prochain souverain pontife en passant au laser les déclarations exhaustives de tous les électeurs du prochain conclave, continent par continent, sur les sujets clivants : ouverture de l’Eglise catholique aux homosexuels, sanctions à prendre sur les crimes pédophiles… L’auteur, commentateur à Radio Canada, fixe la date de l’élection à 2020. 2020 ? « Depuis avril, François est entré dans sa sixième année. On peut imaginer un conclave à cette date, puisqu’il avait clairement annoncé en 2013 que son pontificat serait court. »

L’hiver de Sainte-Marthe
C’était le temps de l’état de grâce, quand François se sentait assez jeune pour plaisanter sur son âge et la mort, assez fort pour laisser les autres parler à sa place de son départ. « Il ne reste plus beaucoup de fil dans la bobine », disait-il alors. Ou encore, à un prêtre argentin : « La meilleure chose qui puisse m’arriver, c’est d’être assassiné. »

Est-ce la peur des nouveaux populismes et l’inquiétude devant le monde qui s’annonce, déclinées dans l’encyclique Laudato si ? Aujourd’hui, il ne parle plus de mort, ni de départ. Un jour – c’était dans sa chambre de Sainte-Marthe –, son ami jésuite Antonio Spadaro lui glisse qu’il ressemble à Marcel II (1501-1555), pape qui détestait le luxe et ne se déplaçait qu’à pied, comme Bergoglio. « D’accord, réplique du tac au tac le pape argentin, mais après lui, il y a eu le cardinal Carafa », alias Paul IV : un fieffé inquisiteur et un censeur.

Comment pourtant ne pas songer à l’hiver quand, les rares fois où il s’évade dans les jardins de Sainte-Marthe, il aperçoit Benoît XVI avancer à pas lents, accroché à son déambulateur? Lorsqu’il avait quitté Buenos Aires pour se rendre au conclave, à 76 ans, Jorge Bergoglio avait choisi une petite valise, sans chaussures de rechange, et emporté avec lui les clés de l’archevêché : ne pas y croire, une superstition héritée de sa grand-mère. Il était alors à quelques mois de la retraite et avait réservé la chambre 13 d’une petite pension de Florès, son quartier d’enfance, pour ses vieux jours. Depuis, il n’a jamais pris de billet retour. Après le purgatoire, où sera son paradis ?

« Sur les traces du pape », une série en 5 épisodes
1. Le pape François, petit-fils de migrants

2. Au Vatican, le pape François, seul à Sainte-Marthe

3. Le pape François, sœur Geneviève et les fantômes de la dictature argentine

4. Le pape François et les gays

5. Le pape François face à ses ennemis


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