Deux personnes ayant recours à ces traitements témoignent au moment où la première expérimentation a été annoncée pour 2019.
Pour apaiser les douleurs neurologiques et musculaires dues à sa sclérose en plaques, Anna (le prénom a été modifié), 35 ans, éducatrice sportive dans l’ouest de la France, s’est vite aperçue que seul le cannabis était efficace. « Les médicaments, eux, me détraquaient d’un point de vue gastrique, hépatique et rénal. Ils rajoutaient des maux à une maladie déjà difficile à vivre », raconte-t-elle.
Après une première tentative infructueuse, elle réussit à faire pousser dans son jardin une dizaine de pieds d’une variété médicinale de cannabis, ce qui lui permet aujourd’hui, tous les deux jours, de fumer un « petit » joint à base de fleurs séchées, sans tabac. Résultat : elle ne prend plus aucun médicament contre la douleur. « Je n’ai trouvé que ça qui me soulage vraiment », assure-t-elle,regrettant de devoir braver la loi pour accéder à quelque chose qui lui procure « autant de bénéfices et si peu de dommages collatéraux ».
Adèle (le prénom a été modifié), 44 ans, fonctionnaire dans le centre de la France, est également rapidement devenue adepte du cannabis thérapeutique pour soulager la spasticité liée à sa sclérose en plaques et ainsi retrouver une « qualité de vie ». « Avec une seule prise par jour, je ne sens pratiquement plus une crampe qui aurait pu durer cinq heures », explique-t-elle, vantant l’absence de tout effet secondaire. « J’avais des nuits hachées, je dors plus paisiblement. » Tous ses médecins sont non seulement au courant de cette consommation mais approuvent cet usage – non fumé – du cannabis.
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