vendredi 2 novembre 2018

Un interne en psychiatrie met fin à ses jours à Brive-la-Gaillarde

| 29.10.2018


Un interne en psychiatrie de 27 ans exerçant à son stage de phase socle au centre hospitalier de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, a mis fin à ses jours, a-t-on appris ce lundi par le Pr Pierre-Yves Robert, doyen de la faculté de médecine de Limoges.
Le jeune homme est décédé « à son domicile, dans la journée de jeudi 25 octobre », précise le Pr Robert. « Selon les témoignages de son chef de service, de son coordonnateur et de ses amis, il était content de son stage, il venait de terminer son master 1 avec mention très bien et il avait beaucoup de projets », ajoute-il. 

Deux cellules de crises ont été ouvertes à la faculté et au CH de Brive pour venir en aide à ses camarades et aux équipes pédagogiques ainsi qu'hospitalières. « La communauté d'internes est secouée », souligne le doyen. L'hôpital n'a pas lancé d'enquête. 
Soutien sur les réseaux
Les messages de soutien se sont multipliés sur Twitter et sur Facebook.  
Enième suicide dans le monde hospitalier, un jeune interne de 2ème année en psychiatrie à Brive, le doyen de la fac de médecine de Limoges vient de nous envoyer un message 😔
Triste et en colère de voir ses histoires se répéter encore putain
Je pense à sa famille ses proches 😢


Depuis janvier, une interne de dermatologie à Paris, un assistant orthopédiste de Castres, une jeune chirurgienne de Strasbourg et un radiologue de Châteauroux se sont donné la mort.
Lutter contre les risques psychosociaux
Début avril, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, ont présenté leur feuille de route pour lutter contre la souffrance des étudiants en santé.

De son côté, l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) s'apprête à mettre en place des outils pour lutter contre les risques psychosociaux. À titre d'exemple, dans quelques mois, une plateforme numérique nationale permettra aux étudiants de laisser une évaluation des terrains de stage par lesquels ils sont passés. Une partie du questionnaire sera consacrée aux risques psychosociaux et permettra d'évaluer les terrains à risques et repérer les jeunes médecins en difficulté. « La plateforme d'évaluation de stage sera anonymisée, elle devrait être opérationnelle en mai », a précisé Antoine Reydellet, président de l'ISNI.

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