samedi 17 novembre 2018

« Le Monde des lecteurs » - Ehpad : double langage des responsables politiques

Il est indispensable que les actes sur la politique des personnes âgées soient réalistes, efficaces et non de simples paroles.
LE MONDE 
Maison de retraite  à Nantes (Loire-Atlantique) accueillant personnes âgées dépendantes, EHPAD, collation dans la salle à manger.
Maison de retraite  à Nantes (Loire-Atlantique) accueillant personnes âgées dépendantes, EHPAD, collation dans la salle à manger. ALAIN LE BOT / PHOTONONSTOP
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L’article relatif aux retraités « Je crois que M. Macron n’aime pas beaucoup les retraités » (Le Monde du 24 octobre) rapportait les paroles de la Marie Tamarelle-Verhaghe députée de La République en Marche, qui, lors d’une rencontre avec des administrés du troisième âge, s’étonnait de la grogne de ces derniers alors que « l’on remet des infirmières de nuit dans les EHPAD ». Quelques mois auparavant, nous avions entendu sur plusieurs antennes, la ministre de la santé Agnès Buzyn reconnaître que la présence d’infirmiers de nuit était nécessaire dans les Ehpad, et affirmer que chacun d’eux allait désormais en disposer.
Voici pour les paroles. Il en va tout autrement des actes, en tout cas dans l’EHPAD du Bariol, où résident nos parents, à Pamiers dans le département de l’Ariège. Dans cet établissement public qui disposait jusqu’à présent d’un infirmier de nuit, la suppression de ce poste a été annoncée en début d’année, au motif que son financement était « devenu insupportable pour les finances de l’hôpital », auquel l’Ehpad est rattaché. Aux dernières nouvelles, la suppression de l’infirmier de nuit de l’Ehpad du Bariol s’accompagnerait de la mise en place d’un infirmier de nuit sur astreintes à domicile, prenant en charge 450 résidents répartis dans cinq ou six établissements, et les résidents nécessitant une surveillance infirmière constante, y compris de manière temporaire, seraient déménagés dans une unité de soins de longue durée (USLD) sans assurance de pouvoir retrouver ensuite leur place dans leur EHPAD.
Un infirmier de nuit dans chaque Ehpad, ce n’est pas un seul pour autant d’établissements éloignés de 20 à 40 km. Avec une telle proposition, comment ne pas penser que l’on se moque de nous ! En dépit de nos lettres, de nos interventions, des envois d’une pétition massivement signée par les Appaméens indignés par ce projet de détérioration de la situation des résidents de l’EHPAD où la vie n’est déjà pas joyeuse, rien n’y fait. La suppression de l’infirmier de nuit reste programmée.

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