vendredi 16 novembre 2018

Le « frottis-truck », un cabinet de gynécologie mobile pour les femmes les plus précaires

Elsa Bellanger
| 12.11.2018


Depuis le début de l’année, le « Frottis-truck », un camion aménagé en cabinet gynécologique pour les femmes en grande précarité, a rencontré plus de 900 femmes alors qu’elles n’étaient que 700 en 2017.
Lancé en mars 2014 par l’Association pour le développement de la santé des femmes (ADSF), l’utilitaire de 20 m3 sillonne les squats et les bidonvilles, les lieux fréquentés par les prostituées victimes de traite et les hôtels d’hébergement d’urgence pour répondre aux besoins spécifiques des femmes les plus précaires : évaluation gynécologique, frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus, accompagnement vers le soin, accès à la contraception ou encore distribution de kit comprenant notamment des protections hygiéniques.

« L’objectif est de rapprocher de la consultation des femmes très éloignées du soin et, in fine, d'essayer de les réconcilier un peu avec leur corps », explique à l’AFP Julia Eid, sage-femme, responsable médicale de l’association, qui maraude en binôme avec une psychologue. Parmi les femmes accompagnées, dont 92 % vivent à la rue, 95 % ont connu des violences, 11 % étaient enceintes et 60 % n’avaient pas de suivi gynécologique depuis plus d’un an. Dans le prolongement de son action, l’ADSF va inaugurer, le 1er décembre prochain, à Paris, un centre d’accueil et d’accès aux soins, avec l’Armée du Salut.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire