vendredi 2 novembre 2018

Le fol engouement pour l’art brut

Le Temps 

Eric Tariant 01 nov. 2018



Désencombré de toute volonté de plaire, l’art brut connaît depuis dix ans un succès croissant auprès du public. Il faut peut-être voir là un retour de balancier, en cette période de crise, en faveur d’un art du mystère et de l’intériorité, éloigné des dérives plus cérébrales de la création contemporaine

Une œuvre de l’artiste Auguste Walla à la Collection de l’art brut de Lausanne. Keystone
Les expositions thématiques se sont en outre multipliées dans les institutions, comme en témoigne la riche actualité de cet automne: Les artistes femmes outsiders au VisionnaireTemps forts et découvertes des trente dernières annéesau Lagerhaus à Saint-Gall, un musée dédié à l’art brut et outsider et à l’art naïf suisse, Art brut japonais à la Halle Saint-Pierre à Paris, puis à la Collection de l’art brut de Lausanne à partir du 30 novembre. De plus en plus de musées d’art moderne et contemporain ont intégré des œuvres d’art brut dans leurs collections, tels le MoMA de New York, la Tate Moderne de Londres, le Musée d’art moderne de la ville de Paris, le Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne ou encore le Kunsthaus d’Aarau.

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