mercredi 28 novembre 2018

Crise de la psychiatrie, comment les familles la vivent-elles ?

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DÉBAT Les points de vue d’Anne Salmon, membre de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) et vice-présidente de la Commission des usagers de l’hôpital Pinel à Amiens, et de Léamère d’un garçon schizophrène.

Des professionnels de l’hôpital Pinel, à Amiens, manifestent pour plus de moyens dans les soins aux malades en psychiatrie, le 3 novembre 2018.
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Des professionnels de l’hôpital Pinel, à Amiens, manifestent pour plus de moyens dans les soins aux malades en psychiatrie, le 3 novembre 2018. / Fred Douchet/Le Courrier Picard/MaxPPP

■ « Des chambres sur-occupées et des médecins usés »


Anne
 Membre de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) et vice-présidente de la Commission des usagers de l’hôpital Pinel à Amiens
« Cette crise est aiguë à l’hôpital Pinel d’Amiens. En juin, une unité d’hospitalisation y a été fermée. C’était le 4e en quatre ans. En quelques années, cet hôpital a perdu un tiers de ses lits. Résultat, les chambres sont souvent suroccupées. On met 3 patients dans des chambres de 2, ce qui ne facilite pas le repose et des prises en charge sereines. À cause de ce manque de moyens mais aussi faute d’un véritable projet médical, les psychiatres s’usent et finissent par s’en aller, le plus souvent sans être remplacés (1).

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