samedi 13 octobre 2018

Comment un médecin doit-il répondre à une demande de suicide assisté ?

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09.10.2018 par Maurice Page

SUISSE

Le philosophe et ancien enseignant fribourgeois François Gachoud (photo: cath.ch)
Le philosophe et ancien enseignant fribourgeois François Gachoud (photo: cath.ch)
Comment un médecin doit-il répondre à une demande de suicide assisté? A partir de quels critères peut-il accorder une ordonnance pour une potion létale? Dans ses directives médico-éthiques sur “L’attitude face à la fin de vie et à la mort”, l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM) propose d’assouplir les critères actuels. Le philosophe fribourgeois François Gachoud s’inquiète de ce changement et interpelle les médecins.
Promulguées en mai 2018, les directives de l’ASSM seront soumises le 25 octobre 2018 à la fédération faîtière des médecins suisses (FMH) qui en décidera de l’adoption.
Pourquoi ces nouvelles directives de l’ASSM sont-elles si inquiétantes à vos yeux?
François Gachoud: En Suisse, le choix de se donner la mort, avec une assistance est possible selon l’art. 115 du Code pénal. Dans la pratique, ce choix était réservé aux seuls patients en fin de vie et qui souffraient d’une maladie incurable. Ce double critère garantissait l’objectivité fondant la pratique de l’assistance au suicide. Cette pratique relevait de l’exercice d’une expertise médicale. Le médecin posait des garde-fous qui ne sont pas requis par la loi mais par les codes de déontologie.


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