mercredi 18 juillet 2018

Santé publique France lance une campagne en faveur du préservatif chez les jeunes, les plus exposés aux IST

Dr Lydia Archimède
| 18.07.2018


Santé publique France lance ce mercredi une campagne digitale pour promouvoir l’utilisation du préservatif auprès des jeunes. Le slogan : « Un préservatif ça peut te sauver la vie. Gardes-en toujours sur toi ».
Pour mieux atteindre cette population particulièrement vulnérable, Santé publique France a repris les codes du « life hacking », ces astuces et techniques que l’on partage pour faciliter le quotidien. Du 18 juillet au 17 août, des vidéos mettent en scène de manière ludique le préservatif en démontrant ses qualités intrinsèques (résistance, imperméabilité…) et les circonstances, autres que l’acte sexuel, où il peut s’avérer utile comme : allumer un feu, maintenir ses objets aqua phobiques au sec, faire bouillir de l’eau… Le but : en faire un accessoire indispensable du quotidien
Les vidéos sont accompagnés de posts créatifs - des « Life cards » postées sur Instagram et Facebook - relayant des messages informatifs sur le préservatif et les infections sexuellement transmissibles. Les messages renvoient à un site internet, onsexprime.fr, dédié à la sexualité des jeunes.
Infections à Chlamydia et gonocoque multiplié par 3
La campagne s'appuie sur les données de l’enquête LaboIST, réalisée auprès de l’ensemble des laboratoires de biologie médicale privés et publics, qui montrent une augmentation du nombre de diagnostics d’infection à Chlamydia et à gonocoque multiplié par 3 en 2016 par rapport aux estimations de l’année 2012.
Les femmes sont particulièrement vulnérables, en particulier les jeunes femmes de 15-24 ans. Le taux de personnes diagnostiquées pour une infection à Chlamydia en 2016 est, dans cette tranche d'âge, de 2 271/100 000 contre 491 pour 100 000 habitants en population générale (592/100 000 chez les femmes et 380/100 000 chez les hommes).
Concernant les infections à gonocoque, les hommes sont plus touchés que les femmes sur l’ensemble du territoire (131/100 000 vs 55/100 000), à l’exception des DOM où l’on constate une prédominance des gonococcies chez les femmes. Mais là aussi la tranche d'âge des 15-24 ans est la plus concernée par cette IST, quelle que soit la région (181/100 000).
Selon Santé publique France, la prévalence élevée des IST chez les moins de 25 ans est la conséquence d’un nombre de partenaires plus important couplé à une utilisation non systématique du préservatif. En plus du préservatif, le dépistage est « le moyen le plus efficace pour lutter contre les IST », rappelle Santé publique France. Les infections à Chlamydia et à gonocoque, très contagieuses et fréquentes, peuvent être silencieuses et entraîner des complications (douleurs pelviennes chroniques, stérilité, fragilisation des muqueuses et augmentation du risque de contamination par le VIH, transmission mère enfant…).

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