vendredi 29 juin 2018

Jeu vidéo : « L’émotion est plus dure à amener, mais l’interactivité peut la décupler »

« Les Aventures extraordinaires de Captain Spirit » aborde la question de l’enfance, de l’émerveillement et de l’ennui en jeu vidéo. Ses créateurs expliquent sa genèse.
LE MONDE |  | Propos recueillis par 


Avec « Captain Spirit », court récit des rêveries d’un garçon solitaire, les Français de Dontnod abordent des thématiques nouvelles pour le jeu vidéo.
Avec « Captain Spirit », court récit des rêveries d’un garçon solitaire, les Français de Dontnod abordent des thématiques nouvelles pour le jeu vidéo. DONTNOD

Lors du Salon du jeu vidéo de Los Angeles du 12 au 14 juin, Pixels s’est entretenu avec Michel Koch et Raoul Barbet, cocréateurs du jeu vidéo narratif Life is Strange, dont un chapitre spin-off gratuit, Les Aventures extraordinaires de Captain Spirit, sort le 25 juin. Il place le joueur dans la peau d’un enfant de 10 ans, seul avec un père dépressif, confronté à des scènes du quotidien, d’un petit déjeuner aux œufs brouillés aux rêveries de super-héros.
Si vous deviez comparer votre jeu à une boisson, laquelle ce serait ?
Michel Koch : Je dirais une tisane. Ma maman m’en préparait quand j’étais petit, c’est ma madeleine de Proust à moi.
Raoul Barbet : Je dirais le chocolat chaud. C’est ce que tu bois quand tu es seul, que dehors il pleut, il fait froid. Ce jeu essaie de raconter ce qu’il se passe quand à 10 ans on se retrouve avec du temps à passer, qu’on s’ennuie, qu’on se retrouve à jouer aux Transformers sur la moquette. Ce sont des moments uniques qu’on peut retrouver en tant que parent, mais plus en tant qu’enfant.

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