lundi 18 juin 2018

Fin de vie : l'IGAS préconise d'impliquer davantage les infirmières sur le recueil des directives anticipées

Camille Roux
| 16.06.2018

Plus de deux ans après l'entrée en vigueur de la loi Leonetti-Claeys (2 février 2016) sur la fin de vie, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a rendu un rapport évaluant l'application du texte législatif et contenant 30 recommandations. Globalement, l'IGAS reconnaît « la loi offre une réponse adaptée à la prise en charge de l'immense majorité des parcours de fin de vie » et que « son appropriation progresse sur le terrain ». De plus en plus de personnesconnaissent la législation, notamment concernant les directives anticipées et l'IGAS estime que le dialogue entre les professionnels et les patients « s'est ouvert, étoffé, amélioré ».
 L'IGAS fait toutefois état d'un défaut de recherches dans ce domaine, d'une information encore« insuffisante » des professionnels et du grand public ou encore les failles dans la formation initiale et continue des professionnels. « Le caractère perfectible du recueil des directives anticipées » est aussi un point qui a particulièrement retenu l'attention de l'inspection. Elle préconise ainsi d'« améliorer le recueil des directives anticipées en prévoyant, dans le cadre conventionnel, une adaptation de la rémunération des infirmiers libéraux, en complément de l’intervention des médecins traitants, qui doit être renforcée ».
Toujours au sujet des directives anticipées, l'IGAS souhaiterait donner la possibilité aux adolescents dès 15 ans de les rédiger, dans le but de « prendre davantage en compte la maturité dont ils pourraient faire preuve dans ces situations pourtant dramatiques ». Enfin, l'IGAS propose de conférer à la personne de confiance le droit de désigner un médecin de son choix pour participer à la procédure collégiale lorsque le patient n'est plus en mesure d'exprimer ses volontés.

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