lundi 11 juin 2018

Dinan : les patients de l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu font leur cinéma



Publié le 11 Juin 18

Les courts-métrages réalisés par des patients de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu, sur une idée du réalisateur Gilles Blanchard, vont être projetés au cinéma de Dinan ce mardi 12 juin.

Ilona Weinans, d’Émeraude cinéma, Gilles Blanchard, réalisateur et producteur, et Bernard Bertazzo, responsable des dossiers transversaux à Saint-Jean-de-Dieu. Ils posent devant quelques-uns des portraits exposés au cinéma, réalisés par les patients lors d’ateliers d’art-thérapie.
Ilona Weinans, d’Émeraude cinéma, Gilles Blanchard, réalisateur et producteur, et Bernard Bertazzo, responsable des dossiers transversaux à Saint-Jean-de-Dieu. Ils posent devant quelques-uns des portraits exposés au cinéma, réalisés par les patients lors d’ateliers d’art-thérapie. (©Le Petit Bleu des Côtes d’Armor)

Ces quatre dernières années, Gilles Blanchard, réalisateur et producteur, a travaillé sur un projet de long-métrage et d’art-thérapie basé sur la vie et l’œuvre de Camille Claudel (1864-1943), célèbre sculptrice française qui a terminé sa vie dans un hôpital psychiatrique. « Elle avait sombré dans la clochardisation, l’obésité, l’alcoolisme…, résume Gilles Blanchard. Mon film cherchera à déconstruire le mythe d’une artiste opprimée. Il vise à réhabiliter à la fois la famille Claudel, qu’on a injustement accusée d’avoir empêché Camille de sculpter, et la psychiatrie. » Ce film de « fiction documentée », intitulé D’une folie l’autre, est en tournage jusqu’au 18 août et sera diffusé en 2019.

Afin de cerner au mieux son sujet et dans une philosophie de déstigmatisation de la maladie mentale, le réalisateur breton s’est rapproché du centre hospitalier psychiatrique Dinan – Saint-Brieuc de la Fondation Saint-Jean-de-Dieu, à Dinan. Encadrés par Gilles Blanchard et l’art-thérapeute Susanna Bardsley, plus de 200 patients et personnels de l’établissement ont ainsi participé à des ateliers d’art dramatique, d’écriture, de montage vidéo et de beaux-arts. « Mon grand plaisir, c’est que les patients se sont peu à peu familiarisés avec moi et se sont accrochés, sourit Gilles Blanchard. Cela permet de réveiller des zones du cerveau qui ne sont pas sollicitées d’habitude. »


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