vendredi 4 mai 2018

Schizophrénie : une campagne pour lutter contre les idées fausses

| 04.05.2018


Pour changer le regard sur la schizophrénie et la déstigmatiser, la fondation Pierre Deniker lance une campagne télévisée du 2 mai au 15 mai, déclinée sur le web (via les réseaux sociaux et le site internet de la fondation) tout au long du mois de mai. 
Des vidéos mettent en scène le quotidien d'Alexis, 20 ans, qui se retrouve parfois piégé dans une autre réalité (symbolisée par le port d'un casque virtuel). Le choix a été fait de rendre visuelles les hallucinations, souvent auditives, pour mieux rendre tangible cette altération de la perception. 
Les schizophrènes et leur entourage « doivent faire face au regard méfiant, négatif de la société qui véhicule une image caricaturale et violente » de la maladie, souligne dans un communiqué le Pr Raphaël Gaillard, président de la Fondation Pierre Deniker. Les personnes atteintes de schizophrénies sont 7 fois plus victimes d'agressions que la population générale, selon un rapport publié en 2011 par la Haute autorité de santé (HAS).

La campagne bat notamment en brèche le cliché (très cinématographique) qui ramène la schizophrénie à un « dédoublement de la personnalité ». Les idées fausses (par exemple sur le rôle de l'environnement comme facteur déclencheur, ou les symptômes comme les troubles de la mémoire et la perte d'énergie) sont aussi présentes chez les médecins, a révélé un sondage réalisé en mars par cette même fondation Deniker, en partenariat avec les laboratoires Janssen et les associations PrommesseS et UNAFAM. 
Selon la Fondation Pierre Deniker, qui soutient des programmes de recherche sur la santé mentale, 1 % des Français sont touchés par la maladie, soit 600 000 personnes. « 75 % des symptômes surviennent entre 15 et 25 ans et la méconnaissance, la stigmatisation et le tabou gênent la prise en charge précoce, avec 10 ans de retard en moyenne pour le diagnostic en France », déplore-t-elle. 

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