lundi 16 avril 2018

Un avis pour « une sédation profonde explicitement létale » en fin de vie

16.04.18


Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) vient de rendre public un avis sur la fin de vie et les soins palliatifs. Ce texte baptisé « Fin de vie : la France a l'heure des choix » repose sur plusieurs observations et liste les difficultés actuelles auxquelles sont confrontés les patients concernés et leurs proches. Le Conseil émet donc des recommandations pour améliorer l'application des lois en vigueur et se prononce même pour un droit à « une sédation explicitement létale ».

[...] Une réglementation sur la fin de vie difficile à appliquer en pratique
Premier constat de la commission : le rôle prépondérant des aidants qui demeure trop peu reconnu, alors qu'ils sont 8,3 millions en France selon des estimations récentes. Leur rôle, pourtant crucial, se heurte à l'insuffisance des relais susceptibles de les soutenir dans leurs tâches. Beaucoup d'entre eux sont exposés au risque d'épuisement (700 000 en 2014 selon les données).
De même, si on remarque des améliorations grâce aux nouvelles réglementations en vigueur, toutefois, un décalage subsiste entre la mise en application des textes et les besoins actuels. Plusieurs dysfonctionnements ont été observés. L'accès aux soins palliatifs reste problématique, notamment à domicile. Par exemple, sur les 518 673 personnes de plus de 18 ans décédées en 2013, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPV) estime que 60 % d'entre elles (311 000 patients) auraient pu bénéficier de ce type de soins. Une étude réalisée en 2008 dans 200 hôpitaux par le Dr Edouard Ferrand démontrait que deux tiers des infirmiers considéraient les conditions de fin de vie des personnes qu'ils soignaient comme inacceptables pour eux-mêmes.

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