samedi 21 avril 2018

"Quand on joue, c'est comme s'il n'existait plus rien autour"

20.04.18

On ne parle pas suffisamment des belles choses à l’hôpital. Pour cet édito, nous avons donc choisi de mettre l’accent sur des initiatives qui combattent la morosité, voire l’ennui des patients hospitalisés, d’autant plus quand ils sont jeunes. Le 12 avril dernier, Caroline Paré, présentatrice de « Priorité Santé » sur RFI, a tendu le micro aux bénévoles qui viennent égayer le quotidien des patients hospitalisés pour de longues durées dans une émission baptisée : « La vie continue à l’hôpital ». Focus sur ces clowns, ces plasticiens et tous ces acteurs qui donnent de leur temps pour faire entrer l’art ou le jeu à l’hôpital, et qui contribuent ainsi -autant que possible- à tenir angoisse et ennui à distance.

Rire médecins hôpital enfants malades
Caroline Simonds, fondatrice de l’association « Le rire médecin », 
alias Docteur Girafe, apprécie surtout de « voir les résultats dans 
les yeux des enfants quand les clowns viennent leur rendre visite 
dans les chambres ».

L’hospitalisation longue durée, ça signifie pour certains passer plusieurs mois, et même parfois des années à l’hôpital lors de séjours qui ne cessent de se répéter. Entre ses murs alors, le quotidien s’organise, tant bien que mal. Stress, ennui, pour les malades -et qui plus est pour les enfants- ces hospitalisations prolongées sont difficiles à vivre. Au-delà de la prise en charge médicale, ces longs séjours peuvent heureusement être rythmés par des rendez-vous avec « des acteurs  que l’on n’attendait pas forcément dans un cadre aseptisé », souligne Caroline Paré. Des enseignants bien sûr, mais aussi des clowns, des plasticiens, des comédiens, des photographes, des bénévoles qui poussent les portes des chambres hospitalières pour proposer un jeu, de la lecture, un film, un atelier, un moment d’échange ou encore de création. Des « respirations » qui viennent ainsi briser l’attente, l’ennui, qui redonnent de l’énergie et « dont les bienfaits thérapeutiques sont démontrés », mais qui nécessitent aussi une organisation complexe, directement pensée avec l’équipe soignante.


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