01/04/2018
Associer la schizophrénie à ce type de comportement est loin de la réalité d’un trouble neuronal, subi.
Monsieur le ministre de l'intérieur,
Au lendemain des attentats de Barcelone, le 18 août 2017, au micro de RTL vous avez annoncé vouloir "mobiliser l'ensemble des hôpitaux psychiatriques et des psychiatres libéraux" pour identifier les terroristes potentiels.
La quasi totalité de la communauté médicale dont les plus grands experts psychiatriques et les associations se sont insurgés contre votre appel.
Vous ne pouvez ignorer aujourd'hui que seulement 0,2% des crimes sont commis par des personnes avec une schizophrénie. Et que toutes les études internationales montrent qu'il y a une très faible proportion de malades psychiques parmi les personnes ayant commis des attentats, entre 4% et 7%.
Malgré le tollé médiatique que vous avez provoqué en août dernier. Malgré le message de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, destiné à rassurer les professionnels et les associations en réaffirmant sa volonté de poursuivre la lutte contre la stigmatisation des personnes vivant avec des troubles psychiques, vous avez récidivé.
Ce mercredi 28 mars, jour de la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat dans l'Aude, vous avez encore une fois lourdement stigmatisé les maladies psychiques en déclarant au micro de France Inter "il y a une schizophrénie tout à fait improbable" pour expliquer le passage à l'acte du meurtrier qui est allé déposer sa petite soeur à l'école une heure avant de commettre son premier crime.
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