vendredi 16 mars 2018

Le traumatisme psychiatrique algérien à Marseille

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Par René Naba   16/03/2018



MADANIYACOM
Le traumatisme psychiatrique Algériens à Marseille 
«A force de nous entre-tuer, nous finirons un jour par ne parler qu’aux morts». Propos d’Ammy Slimane, dont le portrait orne la couverture de l’ouvrage de Kamar Idir sur le traumatisme psychiatrique algérien de Marseille.
Ce papier est publié à l’occasion du 56me anniversaire des accords d’Evian, le 18 mars 1962, qui mirent fin à sept ans de guerre coloniale française en Algérie et débouchèrent sur l’indépendance de ce pays, après 130 ans de colonisation. Retour sur un aspect méconnu de ce drame.

80 % DES PATIENTS DES ÉTABLISSEMENTS PSYCHIATRIQUES DE MARSEILLE SONT DES ALGÉRIENS

Un chiffre résume à lui seul le traumatisme psychiatrique des Algériens de Marseille et dispense de tout commentaire : Quatre-vingt pour cent (80 %) des patients qui fréquentent les établissements psychiatriques de la cité phocéenne sont des Algériens, conséquence des convulsions de l’histoire, de la conquête coloniale, des troubles post indépendance, de l’acculturation, de la de-personnalisation, des remugles de la vie, de la fragilité humaine et de la loi d’airain du capitalisme sauvage.

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