jeudi 1 février 2018

Quel bel homme !

      


Petite chronique inattendue d'une vieillesse sans tabou
Petit garçon, ma mère n’était pas du genre à me couvrir de baiser, à me câliner. Des rapports aimants et rudes, pour m’aguerrir sans doute ; émigrée d’europe de l’est, elle savait ce qu’était la lutte pour la survie dans un environnement hostile, faire sa place, ne donner sa confiance qu’avec parcimonie, mais arracher sa liberté pas à pas.
Adulte, nos rapports avaient conservé cette distance et cette façon d’être ensemble ; nous avions un lien fort, ce n’était pas ma copine. Sa vieillesse n’avait en rien brisé cette force de caractère et ce rapport rugueux, mais elle avait gardé sa générosité et sa bienveillance.
Puis vint la maladie.

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