À l'occasion des traditionnels vœux de nouvelle année, Luc Bénet, directeur général de l'Association hospitalière de Bourgogne-Franche-Comté (AHBFC), a fait le point sur les grandes priorités auxquelles s'attachera l'organisation pour 2018, "année de mise en œuvre globale de [son] projet institutionnel" 2017-2021. Promotion de la recherche, développement de la e-santé, ressources humaines... Parmi les axes de politique générale identifiés, la nouvelle année signe également un travail de décloisonnement entre sanitaire et médico-social ainsi que le renforcement de l'activité médico-sociale en tant que telle.
Outre le renforcement de l'offre de l'association sur le bassin haut-saônois avec l'intégration dans son giron d'un nouvel Ehpad de 45 places sur Ronchamp — quatrième de l'organisme —, d'un service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS) et d'un centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), l'AHBFC prévoit notamment la création d'un service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah) et d'une résidence accueil à Vesoul. Autant de dispositifs visant à proposer "un dispositif complet en psychiatrie et santé mentale", souligne l'association dans la dernière publication de son journal. Prévues pour ouvrir d'ici 2020, les deux structures disposeront d'une capacité de 22 places avec orientation handicap psychique pour la résidence accueil et 30 places pour le Samsah.
L'articulation entre médico-social et les activités historiques de l'association sur le secteur de la psychiatrie devrait également se traduire par le développement de la télépsychiatrie en Ehpad, l'installation d'une astreinte téléphonique à destination des médecins traitants, ou encore d'une cellule de prévention contre le suicide. Ce décloisonnement devrait également s'opérer sur le secteur du handicap, autre moyen pour l'association de diminuer ses hospitalisations au long cours.
"Malgré leur faible poids dans la file active [134 patients concernés en 2016], ces hospitalisations constituent un nombre conséquent de journées d'hospitalisation et occupent une part importante des lits", souligne ainsi l'association dans son projet institutionnel. Pour répondre à cet enjeu fort dans l'organisation de l'offre de soins, l'AHBFC table notamment sur l'orientation des patients vers une maison d'accueil spécialisée (Mas) "psychiatrique, avec encadrement renforcé". 2,8 millions d'euros ont ainsi été débloqués pour la création d'un établissement de 40 places. Un projet de transfert d'enveloppe sanitaire vers le médico-social serait par ailleurs actuellement à l'étude au niveau de l'ARS et du conseil départemental pour renforcer le décloisonnement.
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