vendredi 5 janvier 2018

Deux jours avec les partisans de la théorie de la Terre plate


Kevin Campbell, prédicateur, tenant une
pancarte devant l'Embassy Suites Hotel
en compagnie de son épouse et de sa fille.




"La représentation de la Terre en globe est le truc le plus facile à réfuter qui existe", m'affirma-t-il. "Nous savons que la Terre est plate. Mais que faut-il en déduire ?" Je ne savais pas quoi répliquer, alors j'ai hoché de la tête poliment et je suis retourné à l'intérieur de l'hôtel.

C'était le deuxième jour de la première Conférence internationale sur la Terre plate, et j'étais déjà à bout de forces. J'avais passé les dernières 48h enfermé dans un auditorium d'hôtel en compagnie de 500 platistes, à écouter les élucubrations de prédicateurs fous, de crackpots professionnels et de scientifiques autoproclamés. Toutes les conversations que j'avais eues jusque là ressemblaient peu ou prou à celle que je venais d'avoir avec Atkinsun.

Watsun Atkinsun, présentant son mobile home.
Si je me suis rendu au fin fond de la Caroline du nord les 9 et 10 novembre 2017, c'était pour rencontrer des platistes en chair et en os, et tenter de comprendre comment les réseaux sociaux et le contexte politique américain avaient participé à donner un second souffle à cette croyance – pourtant fort ancienne – selon laquelle la Terre était plate comme un terrain de pétanque.

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