lundi 4 décembre 2017

« En Afrique, les malades mentaux meurent dans l’indifférence générale »

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Enchaînement, maltraitance, abandon... Le psychiatre Pierre Sans appelle les Etats à leurs responsabilités dans la prise en charge des pathologies psychiatriques.

Dans l’unique hôpital psychiatrique du Gabon, à Melen, en mai 2016.
Dans l’unique hôpital psychiatrique du Gabon, à Melen, en mai 2016. CRÉDITS : CELIA LEBUR / AFP

« Dans plusieurs pays d’Afrique, les personnes atteintes de handicaps psychosociaux sont parfois perçues comme possédées par des esprits malins ou des démons, écrit l’ONG Human Rights Watch dans un rapport publié en octobre. En raison de ces superstitions et du manque de services locaux de santé mentale, certaines familles enchaînent les malades à leur domicile ou les abandonnent dans des camps, où ils restent parfois attachés à des arbres pendant des années. »

Même si la situation des malades mentaux tend à s’améliorer dans certains pays comme le Ghana, où, selon l’ONG, « le gouvernement devrait financer de manière adéquate les services de santé mentale pour mettre fin à la pratique de l’enchaînement », il n’y a souvent pas – ou très peu – de structures pour les accueillir.
Pierre Sans, psychiatre à la retraite, a exercé en libéral et dans le service public, notamment à l’hôpital Saint-Jacques de Nantes et dans les hôpitaux de Rodez et de Carcassonne. En tant que psychiatre bénévole, il a effectué plusieurs séjours en Afrique (Bénin, Madagascar…) et a publié en 2016 ses mémoires de médecin dans Chroniques d’un psychiatre libertaire (éd. CSIPP).


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