vendredi 17 novembre 2017

Près de 400 manifestants contre la désertification en médecine psychiatrique

Par Audrey Halford 


Route barrée, drapeaux de toutes les couleurs syndicales, fumigènes, haut-parleurs. Pas de doute, une manif’ se tramait ce jeudi après-midi devant l’établissement public de santé mentale (EPSM) Val de Lys Artois. Dès 13 h, déjà des dizaines de personnes se pressaient devant la structure. Et au plus fort de la mobilisation, près de 400 manifestants écoutaient les allocutions des quatre représentants au sein de l’intersyndicale : FO, Sud, CGT et CFDT.
Les banderoles ne manquaient pas d’humour
: «
Non mais allô quoi
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Les banderoles ne manquaient pas d’humour : « Non mais allô quoi ? ! »
Une manif’ dans la bonne humeur, parfumée à la merguez qui grillait sur un barbecue improvisé. Mais une manif’ avec des revendications tout à fait sérieuses. «  On a toute l’énergie de professionnels soignants, l’investissement est à nouveau possible par l’établissement après une restructuration. Et pourtant, on risque un démantèlement voire à terme, une fermeture de l’établissement, et donc une fracture territoriale par manque de médecins en psychiatrie. »

Le but de cette manifestation pour l’intersyndicale était avant tout d’«  alerter la population car elle sera la première touchée par ce qui peut se passer à l’avenir en matière d’accès aux soins  ». Mais aussi et surtout les élus car «  tout cela dépend de décisions politiques  ». «  Ils doivent intervenir auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) pour qu’elle fasse pression sur le groupement hospitalier de territoire (GHT) afin de faire jouer la solidarité et nous faire gagner du temps médical pour maintenir la mission de l’établissement : soigner.  »
« Le tout est de savoir si l’ARS nous a entendus et va enfin se bouger. »
Les représentants syndicaux ont vivement salué la présence de plusieurs élus (Marles-les-Mines, Lillers, Calonne-Ricouart, Bruay…) et ont laissé la parole à une députée France insoumise venue de Meurthe-et-Moselle car, aide-soignante de profession, elle s’est sentie concernée. «  On espérait du monde, on est vraiment comblés. Mais le tout maintenant est de savoir si l’Agence régionale de santé nous a entendus et va enfin se bouger. »
Si les revendications sont très sérieuses, on a quand même manifesté dans la bonne humeur, et en musique
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Si les revendications sont très sérieuses, on a quand même manifesté dans la bonne humeur, et en musique !


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