mercredi 22 novembre 2017

En commission, le Sénat rabote les crédits de l'AME de 300 millions d'euros

Loan Tranthimy
| 22.11.2017


Après l'Assemblée nationale, c'est au tour du Sénat d'avoir examiné (en commission) les crédits de la mission santé inscrits dans le projet de loi de finances (PLF). Abordant le budget en hausse alloué à l'Aide médicale d'État (AME), Alain Joyandet, sénateur LR de la Haute-Saône et rapporteur spécial de la mission « Santé », a proposé et fait adopter en commission des finances la baisse de 300 millions ce budget.  
Lors de la discussion, l'élu a ainsi regretté que « la politique du rabot soit appliquée aux opérateurs sanitaires de l’État et qu’il n’y ait pas de limite budgétaire pour l’AME ».
Pour 2018, les crédits octroyés à l'AME par le projet de loi de finances s'élèvent à 923,7 millions d'euros, soit une hausse de près de 110 millions par rapport à la loi de finances initiale pour 2017.

Réforme 
Appelant le gouvernement à réformer ce dispositif, qui couvre les étrangers en situation irrégulière, le sénateur LR a avancé plusieurs propositions : la suppression de l'AME, le renforcement des contrôles « pour une gestion rigoureuse », ou encore le recentrage des soins pris en charge sur un panier de soins « ciblant le traitement des soins urgents, des maladies graves, des soins liés à la grossesse et des mesures de médecine préventive ».
Il est peu probable que ces propositions soient du goût du gouvernement. Lors de la même discussion à l'Assemblée, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, était montée au front pour prévenir que supprimer l'AME serait « une faute au regard de la santé publique, au regard des risques de transmission de maladies contagieuses », et « ferait peser sur les professionnels et établissements de santé une responsabilité qui n'est pas la leur ». 
Le Sénat examinera en première lecture le PLF 2018 à partir de ce jeudi jusqu'au 12 décembre.

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