samedi 21 octobre 2017

Sophie Cluzel mise sur l'accompagnement en milieu ordinaire pour le quatrième plan Autisme

Dans le cadre de la préparation du quatrième plan Autisme, Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées participait le 20 octobre à une concertation de l’ARS Hauts-de-France. L'amélioration de l’accompagnement à l’emploi était au centre de la réflexion, de même que l'inévitable question des moyens et leur utilisation.
C'est à Roncq, dans l'agglomération de Lille (Nord), que Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, est allée ce 20 octobre à la rencontre de jeunes adultes avec autisme. Elle a rencontré le matin les acteurs institutionnels à l'ARS Hauts-de-France. Au sein de la structure Habited, un habitat inclusif issu d’un partenariat entre les collectivités et un bailleur social, la visite a permis de mettre à jour la bonne volonté associative et celle des acteurs locaux, et peut-être aussi une certaine dispersion des moyens de part cette multiplicatIon des acteurs. "Les parents et associations de parents militent pour permettre à leur jeune d'avoir une autonomie. Ces parents se mettent autour de la table, embarquent avec eux un bailleur social, un service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS), et petit à petit vient se greffer toute une palette de partenaires", résume avec une nuance d'admiration Sophie Cluzel. "Mais c'est vrai qu'on peut y voir aussi une dispersion des moyens et on voit bien que là on a beaucoup plus d'efficience à trouver sur la mutualisation des financements et des pratiques. Il y a un peu de superposition, ça manque parfois de coordination."  

Réponses annoncées pour février 2018 

La problématique du saupoudrage des aides n'est pas nouvelle et touche toues les politiques publiques. Mais dans le cadre de la politique dédiée à l'autisme, quelle réponse y apporter ? Il est trop tôt pour le dire, selon la secrétaire d'État. En effet, c'est seulement un des enjeux parmi ceux sur lesquels les différentes régions doivent travailler avant une remontée de terrain début 2018. "Le plan Autisme, ce sera en février, confirme Sophie Cluzel. Pour l'instant, on en est à la phase de concertation des territoires, via les comités de pilotage nationaux. C'est une grande machine de concertation qui est enclenchée. Au niveau national, pour l'instant nous n'en sommes pas du tout à la synthèse des informations venues du terrain."
  
Le Tour de France de la secrétaire d'État se poursuivra donc, afin de continuer à coordonner les travaux menés localement. "Je m'étais engagée à venir sur le terrain pour observer comment se passaient les groupes de travail de ce quatrième plan Autisme. Aujourd'hui, ce que j'ai entendu, c'est qu'il y a des expériences de territoires qui sont vraiment dans le vivre ensemble et qu'il faut arriver au niveau des politiques publiques à solvabiliser dans la durée toutes ces expériences. Elles vont déverrouiller certaines pratiques qui parfois même sont dérogatoires pour pouvoir avoir de la souplesse. Il faut absolument qu'on arrive à pérenniser l'accompagnement de toutes ces structures qui commencent à se monter sur l'habitat inclusif et sur l'accès à l'emploi.

Faire plus avec autant de moyens

En guise de dispositif prêt à l'emploi, la secrétaire d'État n'a ainsi pas manqué l'occasion de promouvoir "l'emploi accompagné par exemple" et le "job coaching". "Le maître-mot, on le voit sur le terrain, c'est accompagnement et formation. Ce sont les deux moteurs d'une pérennisation des accès à l'emploi et à l'autonomie", pointe-t-elle. Quant à savoir si les moyens seront injectés pour mettre en œuvre les conclusions à venir du quatrième plan Autisme, "parfois il suffit de moins de moyen qu'on ne le pense, estime la secrétaire d'État. L'accompagnement en milieu ordinaire peut coûter beaucoup moins cher que l'institutionnalisation. Il faut peut-être redéployer les moyens existant."
Quentin Pourbaix, à Roncq
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