vendredi 6 octobre 2017

«Psy de l’Eglise» : la curie en plein cas de conscience

Par Bernadette Sauvaget — 



En janvier 1996, Tony Anatrella était spécialiste de psychiatrie sociale.
En janvier 1996, Tony Anatrella 
était spécialiste de psychiatrie sociale. 
Photo Stéphane Ouzounoff. Ciric



Alors que d’anciens patients accusent d’abus sexuels le prêtre ultra-conservateur et homophobe Tony Anatrella, une procédure interne a été engagée. Le pape François doit décider s’il lève ou non  la prescription des faits.

A Rome, l’affaire est entre les mains du pape François. Il doit décider s’il lève ou non la prescription dans l’un des scandales les plus retentissants de l’Eglise catholique en France : l’affaire Anatrella. Après avoir été sacré «psy de l’Eglise» pendant plus d’une trentaine d’années, Mgr Tony Anatrella, référence majeure et ultra-réactionnaire de la pensée catholique sur l’homosexualité, régulièrement consulté par le Vatican et adulé par les milieux conservateurs, est au bord du gouffre. Il risque de tout perdre : son influence, ses titres et même son statut de prêtre, la peine la plus sévère que pourrait lui infliger son institution.

[...] L’historienne Elisabeth Roudinesco fait savoir à plusieurs reprises que le prêtre n’est membre d’aucune société reconnue de psychanalyse. D’autres de ses confrères mettent en cause l’approche théorique du prêtre.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire