lundi 9 octobre 2017

N’appelez plus «fous» les citoyens souffrant de troubles mentaux

9 octobre 2017 

La stigmatisation d’une partie de la population pour nourrir un discours sécuritaire est inacceptable du point de vue des psychiatres. Le besoin d’hospitalisation ne doit pas être assimilé à un internement préventif.

Le 20 septembre, Laurent Wauquiez, invité politique de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV et RMC, expliquait ses projets de «lutte contre le terrorisme» et proposait la stratégie suivante : «Je demande, sur le même régime que pour les fous, qu’il puisse y avoir un internement préventif des individus radicalisés les plus dangereux.» Un peu plus tôt, dans une des premières phrases de l’interview, usant de ce même qualificatif, Laurent Wauquiez résumait la situation géopolitique de la Corée du Nord de la façon suivante : «On a là-bas un fou qui potentiellement peut avoir l’arme nucléaire.» De façon troublante, c’est à peine si le naturel et la fluidité du discours font remarquer à tout un chacun l’irruption des «fous» dans le discours sécuritaire. Et c’est bien en cela que se situe la dangerosité du propos.


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