lundi 23 octobre 2017

Le tiers payant généralisé repoussé sine die

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a évoqué des obstacles « techniques ».

LE MONDE  | Par 

C’est l’épilogue du long conflit qui a opposé les médecins libéraux au gouvernement pendant une partie du quinquennat de François Hollande. Invoquant des obstacles « techniques », la ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé, dimanche 22 octobre, dans un entretien au Journal du dimanche, que le tiers payant obligatoire ne serait pas généralisé à partir du 30 novembre, comme le prévoit la loi santé votée en décembre 2015.

« Il n’est pas faisable, donc ça ne sert à rien de parler d’une obligation », a-t-elle répété au « Grand Jury »-RTL-LCI, en s’appuyant sur les conclusions d’un rapport de l’inspection générale des affaires sociales qui devait être rendu public lundi 23 octobre. Critiquant sans la nommer sa prédécesseure au ministère de la santé, Mme Buzyn a regretté « qu’on vote des lois sans se préoccuper de savoir si c’est faisable ».

Cette dispense d’avance de frais fonctionne déjà pour les femmes enceintes, les malades chroniques et certains patients précaires, pris en charge à 100 % par l’Assurance-maladie. Mais à partir du 1er décembre, tous les autres assurés sociaux auraient pu exiger de leur médecin de ne pas avancer la part prise en charge par la « Sécu », soit 16,50 euros sur une consultation « standard » à 25 euros. La loi ne prévoyait cependant pas de sanction pour les médecins refusant de l’appliquer. Après la censure partielle du Conseil constitutionnel en janvier 2016, l’avance de la part pris en charge par la complémentaire santé (soit 7,50 euros pour une consultation standard) était devenue optionnelle.


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