mardi 31 octobre 2017

Le sale regard des riches sur les pauvres




à Paris, à São Paulo ou à Delhi, la perception de la pauvreté par les élites est passée à la loupe. L. De Almeida/Contrasto/REA
à Paris, à São Paulo ou à Delhi, la perception de la pauvreté par les élites est 
passée à la loupe. L. De Almeida/Contrasto/REA

Ce que les riches pensent des pauvres de Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti et Jules Naudet. Mépris, peur ou même racisme de classe ? L’étude sociologique réalisée dans les trois grandes villes de Paris, São Paulo et Delhi est éloquente.

Partant d’un fait divers du début de l’année 2016 où les habitants du 16e arrondissement de Paris se sont fortement mobilisés contre le projet d’un centre d’hébergement pour accueillir des sans-abri et des réfugiés, quatre sociologues, Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti et Jules Naudet, ont étudié la question de la perception de la pauvreté des classes supérieures à travers trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi. Comment les plus riches justifient leur « autoségrégation », à lire ici la volonté de maintenir une distance géographique, économique et morale avec les classes défavorisées ? Grâce à une longue série d’entretiens, les auteurs ont pu analyser les discours des classes « supérieures » bourgeoises visant à légitimer leur souhait de se séparer entièrement des classes populaires. Il en ressort ainsi un « triptyque de la discrimination » : résultat d’un processus socio-historique de la représentation de la précarité, propre à chacune des trois villes.


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