lundi 2 octobre 2017

"Infirmier·ère·s", "directeur·rice·s"... Et si le masculin ne l'emportait plus ? Pourquoi l'écriture inclusive dérange

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B-A-BA - Les éditions Hatier ont récemment publié un manuel scolaire entièrement rédigé en écriture inclusive, en incluant le féminin. Pour ou farouchement contre, le débat sociétal est relancé. Mais au fait, pourquoi cette méthode cristallise-t-elle autant de tensions ?

"Grâce aux agriculteur·rice·s, aux artisan·e·s et aux commerçant·e·s, la Gaule était un pays riche." Voici une phrase rédigée en écriture inclusive que peuvent désormais lire vos enfants de CE2, si toutefois le manuel Magellan et Gagilée Questionner le monde est disponible dans leur salle de classe. En publiant ce livre scolaire, les éditions Hatier ont mis les pieds dans le plat. Et lancé le débat sur un type d'écriture qui ne donne plus forcément la priorité au masculin, mais accorde au féminin les fonctions, les titres et les métiers.

A l'instar de la suppression du mot "mademoiselle" sur les formulaires administratifs, l'arrivée de l'écriture inclusive irrite. On ne compte plus les réactions indignées depuis que les éditions Hatier ont fièrement annoncé la commercialisation du manuel polémique. Elles viennent de La Manif Pour tous - qui déplore un "mouvement idéologique, égalitariste et même paranoïaque" - ou encore du chroniqueur Raphaël Enthoven, qui sur Europe 1 craint "une agression de la syntaxe par l'égalitarisme". 


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