vendredi 22 septembre 2017

Maladie d’Alzheimer : ne pas consulter est « une perte de chances »

Un patient sur six attend d’avoir des troubles cognitifs sévères pour en parler au médecin. Alors qu’une prise en charge en amont est fondamentale.

LE MONDE  | Par 

Une femme souffrant de la maladie d’Alzheimer dans une maison de retraite d’Angervilliers, en mars 2011.
Une femme souffrant de la maladie d’Alzheimer dans une maison de retraite d’Angervilliers, en mars 2011. SEBASTIEN BOZON / AFP

Toute coquette dans son chandail beige et son gilet violet, les cheveux gris soigneusement tirés en arrière sous un diadème rose pâle, Mme Z. scrute anxieusement les faits et gestes de son médecin. Son regard enfantin contraste joliment avec les sillons qui parcourent son visage. « Je vais devoir me faire hospitaliser ? », s’inquiète-t-elle. Mme Z. a 89 ans. Bien qu’elle souffre de troubles de la mémoire depuis deux ans, c’est la première fois qu’elle en parle à un médecin. Elle est venue, accompagnée de sa fille, au service gériatrie de l’hôpital Paul-Brousse (AP-HP) de Villejuif (Val-de-Marne), qui propose des « consultations mémoire ».

Si Mme Z. a attendu plusieurs années avant de consulter, son cas n’est pas un phénomène isolé. Une étude publiée en septembre par la Fondation Médéric Alzheimer à partir des résultats de la Banque nationale de données Alzheimer (BNA), révèle qu’un patient sur six attend de présenter un déclin cognitif sévère avant de demander une consultation.



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