vendredi 1 septembre 2017

Les fausses couches seraient favorisées par les antécédents de stress

31.08.2017

On connaît le poids du facteur génétique dans la survenue des fausses couches spontanées. Cette fois des chercheurs du Département de psychologie de la City (université de Londres) se sont intéressés aux conséquences du stress. Et il apparaîtrait que les antécédents de stress psychologique augmenteraient le risque de fausse couche de 42 %. Les résultats sont publiés dans la revue Scientific Reports.

Pour établir cette association, les chercheurs ont procédé à une analyse systématique de la documentation scientifique existante et à une méta-analyse. Une recherche documentaire a été menée pour identifier les études signalant une fausse couche chez les femmes avec et sans antécédents d'exposition au stress psychologique et 8 études ont été jugées adaptées à l'analyse. Une méta-analyse a été réalisée à l'aide d'un modèle à effets aléatoires avec des tailles d’effets pondérées par la variance d'échantillonnage.
Les chercheurs ont ainsi constaté le lien entre risque de fausse couche et antécédents d'exposition au stress psychologique. Cela comprend des défis psychologiques préalables tels que l'expérience de traumatismes émotionnels, les problèmes sociaux, les préoccupations concernant l'argent, la dysharmonie du couple, la charge trop importante de travail et les changements importants dans la situation personnelle (divorce, décès) ainsi que les fausses couches antérieures.
Les auteurs suggèrent que l'association entre stress et fausses couches pourrait résulter de l'activation et de la libération de plusieurs hormones du stress impactant certaines des voies biochimiques indispensables au maintien de la grossesse.
Le Dr Brenda Todd, coauteur de l'étude, a déclaré : « Alors que les anomalies chromosomiques sous-tendent de nombreux cas d’avortement précoce, les résultats de cette méta-analyse soutiennent l’idée qu'un haut niveau de stress psychologique avant et pendant la grossesse est également associé à une fausse couche. Alors que cette analyse apporte des preuves solides que le stress psychologique antérieur est nocif pour les femmes en début de la grossesse, il est nécessaire d'approfondir la recherche concernant une association entre l'expérience du stress dans divers contextes et le risque de fausse couche pour bien comprendre la relation entre les deux».

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