vendredi 22 septembre 2017

Les androïdes rêvent-ils d’un procès équitable ?

De plus en plus « intelligentes », les machines revendiqueront-elles un jour les mêmes droits que leurs créateurs ? ­La question est au centre du (faux) procès, véritable plongée dans l’univers du film « Blade Runner », le 24 septembre, de 17 h 15 à 19 heures, à l’Opéra Bastille.

LE MONDE | 


« Blade Runner » (1982), de Ridley Scott. Trente-cinq ans après le tournage, les questionnements qui hantent le personnage principal sont étonnamment d’actualité.
« Blade Runner » (1982), de Ridley Scott. Trente-cinq ans après le tournage, les questionnements qui hantent le personnage principal sont étonnamment d’actualité. The Ladd Company


En 1968, lorsqu’il publie son roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (J’ai lu, 2012), l’écrivain Philip K. Dick pose à ses lecteurs une question philosophique centrale, déjà explorée dans plusieurs de ses textes : qu’est-ce qu’être humain ? Si une intelligence artificielle (IA) devient indissociable d’un humain de chair et de sang, est-elle humaine ? Lorsque le roman est porté à l’écran en 1982 par Ridley Scott, sous le titre Blade Runner, cette problématique a encore tout du questionnement abstrait.

Mais trente-cinq ans plus tard, alors qu’une suite à ce film, intitulée Blade Runner 2049, réalisée par Denis Villeneuve, avec Ryan ­Gosling et toujours Harrison Ford, sortira en salle le 4 octobre, les questionnements qui hantent le personnage principal, Rick Deckard, sont étonnamment d’actualité. 

D’abord parce que l’intelligence artificielle, qui n’était qu’un concept abstrait du vivant de Philip K. Dick, a fait des progrès technologiques phénoménaux. Pendant des années, pour concevoir une IA, il fallait programmer, pas à pas et patiemment, toutes ses actions, réactions et interactions.


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