mercredi 20 septembre 2017

Le bilan de santé inquiétant des étudiants infirmiers

Une enquête menée auprès de 14 000 étudiants infirmiers montre que leur état de santé psychologique et physique s’est dégradé.

LE MONDE  |

L’enquête de la Fnési montre, à nouveau, la grande difficulté psychique des étudiants infirmiers.
L’enquête de la Fnési montre, à nouveau, la grande difficulté psychique des étudiants infirmiers. JEFF PACHOUD / AFP

Epuisés, stressés, angoissés : c’est un bilan de santé catastrophique que révèle la Fédération nationale des étudiants en soin infirmiers (Fnési) avec la publication de son enquête sur le bien-être des étudiants infirmier, lundi 18 septembre. Au total plus de 14 000 étudiants infirmiers issus de dix-huit régions métropolitaines et d’outre-mer ont répondu à un questionnaire en ligne, en février et mars, « soit 15 % de la population des étudiants infirmiers, un échantillon représentatif », estime le syndicat étudiant.

Plus de la moitié d’entre eux déclarent que leur santé psychologique s’est dégradée depuis leur entrée en formation ; 78,2 % des étudiants se déclarent tout le temps ou souvent stressés, alors qu’ils n’étaient que 40,8 % en 2011 ; 61,8 % des étudiants se déclarent souvent ou tout le temps épuisés psychologiquement, un état qui s’accroît au fur et à mesure de l’avancée dans le cursus (85,9 % pour les étudiants de troisième année contre 66,2 % en première année).

Par ailleurs, 27,3 % indiquent avoir déjà consommé un ou plusieurs médicaments psychotropes durant leurs études (le taux atteint 36 % pour les étudiants de troisième année). « Nous recevons tous les jours des demandes d’aide des étudiants. Mal-être, stress, harcèlement, violence… Les témoignages se multiplient et rien n’a été fait depuis nos dernières enquêtes, en 2015 et 2011 », explique Ludivine Gauthier, secrétaire générale de la Fnési.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire