mercredi 23 août 2017

Psychiatrie et terrorisme : Gérard Collomb persiste

Paris, le mardi 22 août 2017 – Au lendemain de l’attentat perpétré à Barcelone la semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avait évoqué son ambition de mobiliser les psychiatres et les hôpitaux psychiatriques afin qu’ils puissent participer à la lutte contre le terrorisme. Il évoquait la possible mise en place de  "protocoles"  afin de renforcer la détection des profils à risque, notamment des personnes développant des « délires autour de la radicalisation islamique ». Nous avons souligné les limites d’une telle proposition et la complexité des présupposés sur lesquels elle semblait reposer. Pourtant, aujourd’hui, Gérard Collomb a confirmé sa volonté d’impliquer davantage les psychiatres dans la « prévention » des passages à l’acte terroriste. A l’antenne de RMC/BFMTV, il a ainsi détaillé : « Dans le fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation (FSPRT), nous considérons qu’à peu près un tiers des personnes présentent des troubles psychologiques », précise-t-il.  Face à cet état de fait, le ministre de l’Intérieur considère : « Il est clair que le secret médical, c’est quelque chose de sacré, mais en même temps, il faut trouver le moyen qu’un certain nombre d’individus, qui effectivement souffrent de troubles graves, ne puissent pas commettre des attentats ».


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