samedi 26 août 2017

Le syndrome d’Othello : quand le patient parkinsonien devient horriblement jaloux

Le Monde Blogs  , par Marc Gozlan


Christian Köhler (1859), Othello mit seiner schlafenden Frau (Othello et sa femme endormie). École de peinture de Düsseldorf © Wikimedia Commons

Des cliniciens britanniques décrivent dans un article de la revueCortex, publié en ligne le 16 août 2017, un effet secondaire rare, mais aux conséquences potentiellement dévastatrices sur un couple, chez des patients traités pour une maladie de Parkinson. Cette complication, appelée le syndrome d’Othello, doit son nom à la tragédie de William Shakespeare.
Petit rappel : Iago, compagnon d’armes d’Othello « le Maure », général vénitien à la peau noire, manipule ce dernier de façon perverse et haineuse en lui inoculant, goutte à goutte, le poison de la jalousie. La machination opère : Othello va suspecter son épouse Desdémone d’infidélité. Comme le dit Iago (Acte III, scène 2), « des babioles, légères comme l’air, sont pour les jaloux des confirmations aussi fortes que de preuves de l’Ecriture sainte ». Assailli par les soupçons toujours plus nombreux, Othello finit par être convaincu que Desdémone entretient une liaison avec Cassio, un jeune lieutenant. Il sombre dans une jalousie pathologique qui le conduit à étouffer son épouse dans son sommeil. Se rendant compte de sa méprise, Othello se suicide.

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