dimanche 4 juin 2017

Les élucubrations d'Onfray

Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération — 

Michel Onfray, en 2010.
Michel Onfray, en 2010. AFP




La réflexion sur la notion de vérité est une des branches de la philosophie. Michel Onfray, philosophe, a pris sur ce point une option radicale : il a décidé de s’en affranchir purement et simplement. Le plus médiatique des contempteurs des médias, qui fait la une de trois hebdos la même semaine mais qui se présente toujours comme un paria du débat public, donne à l’Obs un entretien sur la campagne présidentielle qui restera dans les annales de l’approximation, du sophisme et du storytelling paranoïaque. Involontairement comique et intellectuellement consternante, sa rhétorique mérite le détour, pour le fun en tout cas.

Passons sur les insultes débitées sans retenue – Hamon, un fasciste de gauche (???), Hollande, Sphincter Ier (élégant…), Mélenchon, Robespierre le petit (qui a-t-il fait guillotiner ?) – et sur la modestie du philosophe qui s’identifie sans rire, dans la même phrase, à Vauvenargues, Voltaire, Chamfort et La Rochefoucauld (on n’est jamais mieux servi que par soi-même). 

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