vendredi 9 juin 2017

Bruno Maquart (Universcience) : « L’heure de l’antidisciplinaire est peut-être venue »

Quel sera l’impact culturel et sociétal de la mutation numérique ? A l’occasion du Forum Changer d’Ere, qui se déroule mardi 13 juin, entretien avec Bruno Maquart, président d’Universcience.

LE MONDE | Par 


Le forum Changer d’Ere, qui aura pour thème « le travail aux robots, la vie aux humains », aura lieu le 13 juin 2017 à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.
Le forum Changer d’Ere, qui aura pour thème « le travail aux robots, la vie aux humains », aura lieu le 13 juin 2017 à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris. FABRICE COFFRINI / AFP


« Le travail aux robots, la vie aux humains ». Tel est le thème de la 5e édition du forum Changer d’Ere, qui se déroule mardi 13 juin 2017 à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris. Il sera ouvert par Bruno Maquart, président d’Universcience.

On annonce que les robots et l’impression 3D vont redessiner entièrement certains secteurs, comme la construction. Comment penser ce changement ?

De nombreux domaines d’activité utilisent des technologies, de la robotique à l’intelligence artificielle, hier cantonnées à quelques niches spécifiques et aux œuvres de science-fiction. Grâce notamment à des moyens de traitement de l’information de masse, la « machine » a récemment gagné en rapidité, en agilité, en autonomie et donc en puissance, jusqu’à nous battre au jeu de go. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire de l’humanité que des avancées techniques modifient de manière visible et substantielle nos existences : tout a commencé avec la maîtrise du feu en un sens.

Le « mode d’existence » de ces nouveaux « objets techniques » reste largement à penser, dans le prolongement des travaux fondateurs de Gilbert Simondon. C’est indispensable pour que citoyens comme pouvoirs publics, entreprises comme associations puissent utilement débattre des conséquences profondes des évolutions en cours, en particulier sur le travail. Il est intéressant de noter que la campagne électorale pour l’élection présidentielle de cette année a, pour la première fois, abordé ces questions « existentielles ».


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