Invité à présenter au premier salon Aspie Day à Lille (Nord), le 17 février, les travaux de la chaire Marcel et Rolande Gosselin en neurosciences cognitives du spectre autistique de l'université de Montréal (Canada), le psychiatre Laurent Mottron a insisté sur les forces des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA). Pour lui, il faut distinguer les autistes syndromiques, présentant une vraie déficience intellectuelle de ceux dits non syndromiques, qui présentent une fausse déficience intellectuelle.
Différents résultats de recherches l'amènent aussi à penser que tous les autistes ont "des forces dans les domaines où ils ont des intérêts. Exerçant leur cerveau dans leur domaine d'intérêt, ils deviennent alors des experts". Il a rappelé que dans les années 2000, les professionnels pensaient que les autistes ne pouvaient pas reconnaître des visages. Et que s'ils étaient meilleurs pour reconnaître les détails, c'est parce qu'ils ne percevaient pas les choses globalement. Laurent Mottron a travers cet exemple a tout particulièrement dénoncé les clichés nombreux sur le sujet qui consistent ainsi à "penser que si les autistes sont bons dans quelque chose, c'est parce qu'ils sont mauvais ailleurs". Les travaux auxquels il participe partent du postulat inverse. Il a aussi insisté sur les différentes formes d'autisme. Mêmes avec les formes les plus sévères, ces personnes auront des forces qui vont même évoluer en compétences, a-t-il ajouté.
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