jeudi 9 février 2017

Appel à projets pour expérimenter les "hôtels hospitaliers"

10.02.2017

On connaissait bien l'hôtel Dieu, mais pas encore les "hôtels hospitaliers"... Le gouvernement a lancé vendredi un appel à projets auprès des établissements de santé souhaitant participer à l'expérimentation sur trois ans de ces nouvelles structures. Elles devraient servir de sas avec le domicile de certains patients. Un appel à candidatures est ouvert jusqu'au 12 mars. Il s'agit d'une nouvelle étape vers l'application d'une mesure adoptée fin 2014 dans le budget de la Sécurité sociale 2015, un décret ayant précisé ses modalités de mise en œuvre en décembre 2016.

Les établissements retenus pourront "proposer une prestation non médicalisée d'hébergement aux patients ne nécessitant pas de soins médicaux particuliers" et habitant "seuls ou à distance de l'hôpital, en amont ou en aval de leur prise en charge", explique le ministère de la Santé. Le tout sur la base des recommandations de la HASObjectif ? Écourter les durées d'hospitalisation dans le cadre du virage ambulatoire en évitant les nuits particulièrement coûteuses à l'hôpital, réduire les frais de transport, mais aussi améliorer la qualité de la prise en charge et le confort des patients. Ces derniers n'auront plus besoin d'être hospitalisés la veille d'une opération et pourront "sortir plus précocement de l'hôpital, tout en étant proches de leurs lieux de soins "si besoin", indique le ministère. 
Pour des soins répétitifs, comme dans le cadre d'une radiothérapie, "des transports fatigants" seront également évités. Assurée par l'établissement, la prestation d'hébergement pourra être réalisée dans ses propres locaux, mais distincts de ceux réservés à l'hospitalisation, ou bien par un tiers, notamment un prestataire hôtelier ou un partenaire associatif avec lequel l'hôpital aura passé une convention. "La personne hébergée" pourra "partager sa chambre avec un accompagnant ou, pour le patient mineur, avec deux accompagnants", précise le décret publié en décembre.
L'expérimentation sera financée par le fonds d'intervention régional (FIR). Les frais à la charge du patient seront les mêmes que dans le cadre d'un hébergement à l'hôpital, d'après le ministère. Une évaluation sera réalisée "un an avant son échéance afin d'apprécier l'intérêt du dispositif pour le patient et au niveau médico-économique", conclut le ministère. 

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