vendredi 13 janvier 2017

Violences conjugales : «il fallait qu’elle soit là où il lui demandait d’être»

Par Juliette Deborde, Envoyée spéciale à Poitiers (Vienne) — 

Raphaël Dogimi a été condamné vendredi à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre particulièrement sanglant de la mère de ses fillettes, survenu en 2014 près de Poitiers. Le parquet avait requis la perpétuité.

Un visage sur une statistique, celle des violences conjugales. Le 9 juin 2014, le corps de Marine Muccio, 26 ans, était retrouvé à son domicile d’Avanton, un village à quelques kilomètres au nord de Poitiers, le point final de plusieurs mois de relation tumultueuse avec le père de ses deux filles. Une histoire à l’issue tragique mais banale : cette année-là, 117 autres femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint, compagnon ou ex-partenaire, selon les données du ministère de l'Intérieur. Raphaël Dogimi, aujourd’hui âgé de 29 ans, comparaissait cette semaine devant la cour d’assises de la Vienne pour le meurtre de son ex-compagne. Un «coup de folie», a soutenu l’accusé devant des jurés majoritairement masculins, pendant trois jours éprouvants.


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