Le Conseil d'orientation des retraites (Cor), lors de sa séance plénière du 25 janvier a revu ses projections démographiques au regard des derniers chiffres notamment diffusés fin 2016 par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Concernant la mortalité et l'espérance de vie, le conseil note que "la baisse de mortalité aux âges élevés dans les années qui ont suivi la canicule de 2003 est maintenant intégrée dans la tendance à long terme de la baisse de la mortalité". Autre effet relevé, "l'allongement de l'espérance de vie apparaît plus rapide après 2040 dans les nouvelles projections que dans les anciennes, surtout pour les hommes". Il semblerait toutefois que les taux moyens d'incapacité soient différents selon les générations. Dans tous les cas, il s'agit de données provisoires de travail.
Se basant sur les résultats d'une étude européenne (dite EVSI pour espérance de vie en bonne santé), le conseil d'orientation relève qu'en France "la durée de retraite sans incapacité serait assez stable entre les générations 1950 et 1990, tandis que la durée de retraite avec incapacité augmenterait légèrement au fil des générations". Des hypothèses que le Cor a clairement décidé de retenir pour analyser l'évolution de la mortalité et des incapacités.
Enfin, dans la perspective de la publication de son rapport annuel, sur l'évolution des retraites en France, qui doit être remis le 15 juin, le Cor travaille donc d'ores et déjà ses projections qui vont cette fois jusque 2070 au lieu de 2060 l'année passée, et qui peuvent encore être modifiées au regard des prochaines séances plénières. Il rappelle au passage que "le rapport entre le nombre de personnes âgées et le nombre de personnes en âge de travailler, et l'équité en matière de durée de retraite dépend des évolutions de l'espérance de vie". Par ailleurs, il est aussi prévu de réaliser un exercice de projection avec l'ensemble des régimes de retraite.
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