vendredi 27 janvier 2017

La recherche identifie la solitude des personnes âgées comme un déterminant du déclin cognitif




La Fondation Médéric Alzheimer consacre un dossier thématique à l'impact de la solitude sur le déclin cognitif des personnes âgées (à télécharger ci-dessous). Un travail réalisé à partir de 200 articles issus de la revue de presse mensuelle de la fondation. "La solitude touche plus de 5 millions de Français et ce sont les personnes âgées qui sont le plus concernées", constate l'organisme dans un communiqué. Le rapport sur les solitudes de la Fondation de France laisse apparaître qu'un sénior sur quatre est dans cette situation.

L'analyse réalisée par Jacques Frémontier, éditorialiste et journaliste bénévole, souligne que la solitude est désormais considérée par de nombreux chercheurs comme l'un des déterminants du déclin cognitif et qu'elle pourrait affecter des parties du cerveau dédiées à la connaissance et à la mémoire. Et la maladie d'Alzheimer ne fait qu'aggraver cette solitude, puisqu'elle "aboutit à un délitement progressif du tissus relationnel, modifiant en profondeur la relation au monde et à la personne malade". Dès lors pour la Fondation Médéric Alzheimer, "quand survient la maladie, le maintien ou la restauration du lien social doit être au cœur de toute stratégie d'accompagnement et de soutien".


Quelques évolutions se font jour. La prise de parole des personnes malades qui en ont la capacité "constitue une des révolutions de ces dernières années", note la fondation. Par ailleurs, le soutien par les pairs devient peu à peu une réalité, surtout dans les pays anglo-saxons. Tandis qu'en France, "la mobilisation de la société civile fait ses premiers pas, encore timides".
Cécile Rabeux

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